Le sous-préfet, Simon Etsil, l’a officiellement inaugurée le 9 mars 2013. La lutte contre la déperdition scolaire dans l’arrondissement de Bétaré-Oya, un phénomène très répandu, est résolument engagée. « Nous voulons par la centrale de lecture que nous avons inauguré ce jour combattre ce fléau et retenir le plus longtemps possible à l’école les jeunes de la ville de Bétaré-Oya,
voire de tout l’arrondissement dont nous avons la charge. On ne veut plus voir les enfants dans les chantiers miniers, à la recherche de l’or. Le vrai trésor doit être dans cette centrale de lecture », explique le sous-préfet de Bétaré-Oya. Lors de l’inauguration de cette centrale le 9 mars, Simon Etsil a formulé le vœu que les fonctionnaires et autres citoyens de la ville pourront également trouver de quoi meubler utilement leur temps, au lieu de siroter les bières à longueur de journée. Puisque la centrale compte plus de mille livres et couvre tous les domaines d’activités et centres d’intérêts variés. De sorte que tout le monde pourrait y trouver son compte, même si la majorité des ouvrages sont des manuels scolaires. « C’est une initiative louable », s’est réjoui le maire, Abo Kella.
C’est une première dans la cité aurifère de Bétaré-Oya, longtemps affublé de l’or maudit, qui commence enfin à voir les retombées de l’exploitation de l’or sur ses terres. En effet, cette centrale de lecture est le fruit de collaboration entre les sociétés d’exploitation minière, les autorités administratives et les forces vives de cet arrondissement, rassemblées dans le cadre du Comité de Gestion des Redevances minières de l’arrondissement de Bétaré-Oya (Cogermabo). « Nous remercions particulièrement la société coréenne A&K Mining qui a majoritairement contribué à la mise en place de la centrale et surtout qui reverse ses redevances régulièrement », a révélé Simon Etsil. Les dispositifs sécuritaires sont pris pour assurer la pérennité de cette centrale : les locaux sont situés en face de la sous-préfecture, non loin de la brigade de gendarmerie. Et les conditions de fréquentations sont souples, il suffit aux élèves de débourser 500 francs pour emprunter le livre de son choix alors que les autres doivent verser 1000 francs pour le même service. La centrale est ouverte tous les jours et n’attend plus que ses lecteurs.