L’ancien ministre et membre du comité de coordination de la Conac est décédé à Yaoundé samedi dernier. C’est une famille très éplorée que laisse Jérôme Emilien Abondo. Celui qui a été ministre délégué à la présidence chargé de la Défense du 24 août 1985 au 21 novembre 1986 est décédé très tôt samedi dernier à l’Hôpital général de Yaoundé.

Selon des proches de la famille, il est revenu de France en juillet dernier, après une évacuation sanitaire suite à un deuxième AVC. Il ne se remettra donc finalement jamais de cette maladie. C’était encore la désolation et l’émotion hier à sa résidence au quartier Biteng à Yaoundé, après la disparition de celui que ses amis et prohes présentent comme un homme très pieux et généreux.

Jérôme Emilien Abondo a vu le jour à Douala le 20 juillet 1940. Il mène des études qui vont le conduire jusqu’à l’obtention du diplôme de l’Ecole des hautes études commerciales de Lyon en France en 1964. Le natif de Yaoundé IV a travaillé ensuite à l’ancienne Banque camerounaise de développement (Bcd) dès 1966. En novembre 1973, Jérôme Emilien Abondo est détaché auprès de l’ex-Fonader comme directeur du crédit. En août 1975, il devient président du bureau confédéral de l’Union nationale des travailleurs du Cameroun (Untc), l’unique centrale syndicale de l’époque. Il y passe dix ans, avant d’être nommé au ministère de la Défense. Il quitte ce département ministériel le 21 novembre 1986 pour prendre les commandes du ministère de l’Administration territorial (Minat). Il quitte le gouvernement le 16 mai 1988 et intègre ensuite le Conseil économique et social en qualité de membre. Avec la mise en place de la Commission nationale anti corruption (Conac), il devient membre du comité de coordination de cette structure. Une fonction qu’il a occupée jusqu’à sa disparition.