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Dossier de la Rédaction

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Mali : la route reste longue

Le bilan de cette guerre à mi-parcours est prodigieux. Mais au départ de la France en avril prochain, les islamistes auront-ils été réduits au point de dissiper la menace qu’ils représentent ?

Que se passera-t-il au Mali quand les forces françaises ne seront plus là ? La question devrait être un sujet de grande préoccupation dans les cercles du pouvoir à Bamako, suite à la réaffirmation, en fin de semaine dernière, du début du retrait des quatre mille soldats déployés dans le cadre de l’opération « Serval ». Deux mois après l’intervention, l’objectif de rétablir l’intégrité du territoire, mise à mal par les jihadistes coalisés appartenant à des chapelles aussi variées qu’Aqmi, le Mujao et Ansar Dine, est plus que jamais à portée de main. A Gao, Tombouctou et Kidal , les principales villes du Nord naguère mises sous coupe réglée, par l’application d’une charia particulièrement rigoriste, on respire de nouveau l’air de la liberté. Non contents de leurs premières conquêtes, les islamistes ont franchi une ligne rouge en mettant le cap sur Bamako, déclenchant par cette imprudence, l’entrée en guerre de la France. Avec à ses côtés, des contingents tchadien et nigérien, notamment.

Le bilan de cette guerre à mi-parcours est prodigieux. Les villes occupées ont été rapidement reprises aux islamistes, sans résistance. Les massifs montagneux de l'Adrar et des Ifoghas où semblent s’être réfugiés les combattants à la longue barbe, sont encerclés, et les grottes qui y essaiment sont fouillées les unes après les autres. Un minutieux ratissage où les soldats tchadiens démontrent tout leur art, dans cette guerre. Leur intrépidité et leur courage leur valent, en tout cas, de grands succès. A leur tableau de chasse sont, en effet, annoncés parmi d’innombrables victimes, deux chefs jihadistes : Abou Zeid et Mokhtar Belmoktar. Même si tous ces faits d’armes ne sont pas encore confirmés par une source indépendante. Une trentaine de soldats tchadiens y sont malheureusement aussi tombés dans ces combats frisant le corps-à-corps. La France, quant à elle, signale quatre soldats morts au combat et quelque 200 jihadistes tombés sous ses balles ou celles de ses alliés tchadiens.

Le temps que se donne la France, jusqu’en avril, devrait permettre d’achever le nettoyage des montagnes. Les islamistes auront-ils, à terme, été réduits au point de dissiper la menace qu’ils représentent ? Ceux qui auront fondu dans la nature ne seront-ils pas en mesure de perpétrer des attentats ou des rapts, à défaut de reconstituer des forces combattantes ? Quel avenir sera réservé aux combattants touaregs du Mnla qui refusent de désarmer avant toute négociation avec Bamako ? Ce Mnla qui (malgré lui ?) avait servi de cheval de Troie aux islamistes, en proclamant l’indépendance de l’Azawad. La route, on le voit, demeure longue pour ramener la paix.


 

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