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Dossier de la Rédaction

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Des modèles à copier

 La réunion internationale sur les forêts modèles ouverte hier à Yaoundé, sous le thème « l’Afrique émergente : gouvernance et changement, innovation et business vert », comporte une singularité : elle intègre d’authentiques habitants de la forêt, dont les Pygmées. Non pour le décor, mais comme partie prenante ayant voix au chapitre.

En cela, cette rencontre apporte une touche particulière à la série de sommets, de colloques, de séminaires et autres forums organisés sur le sujet, depuis qu’en 1992, à Rio de Janeiro, au Brésil, lors du sommet  sur la Terre, la forêt a eu une reconnaissance mondiale comme facteur stabilisateur du climat,  poumon d’une planète menacée par l’actuel modèle de développement basé sur l’industrialisation et la croissance. Ces lettres de noblesse, la forêt les doit à sa capacité d’emprisonner le carbone et d’absorber le gaz carbonique et de générer l’oxygène, au contact du soleil, par la magie de la fonction chlorophyllienne.

C’est dans cette mouvance que le sommet de Rio a mis au goût du jour le concept de développement durable, comme modèle de promotion d’un bien-être pour l’humanité, visant à lutter contre la pollution, à protéger l’environnement, pour conférer au développement, la vertu de «répondre aux besoins du présent, sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ». Quoi d’autre les Pygmées et autres habitants originels de la forêt ont-ils pratiqué jusqu’alors, en prélevant de leur environnement le minimum nécessaire pour leur subsistance et leur confort ? N’est-ce pas un modèle de gestion durable ? L’exploitation industrielle des essences, l’agro-industrie et le braconnage, constituent incontestablement les facteurs qui ont modifié la donne dans nos forêts. C’est pourquoi toute démarche visant à protéger ces espaces naturels, en occultant les savoirs indigènes, ne pourrait que présenter des limites. Les mêmes carences se retrouvent d’ailleurs, comme l’établissent des chercheurs aujourd’hui dans un développement durable qui ne prend pas en compte l’élément culturel. Ainsi,dans le domaine de la forêt, certaines essences rares, à l’instar du bubinga ou du moabi, qui dans la société de consommation ne sont que bois précieux, sont, pour le Pygmée et pour le Bantou de la forêt équatoriale, porteurs de symboliques culturelles. Ignorer cette réalité expose à d’insurmontables malentendus. La gestion de la forêt, pour être durable, doit concilier ces deux aspects.

Pays ayant en partage avec ses voisins la forêt du bassin du Congo, le Cameroun qui abrite ainsi depuis hier la toute première conférence internationale sur les forêts modèles, a tôt fait de jouer un rôle de premier plan dans la protection de la forêt. S’agissant des forêts modèles, objet de la rencontre de Yaoundé,  notre pays est depuis 2003, un pionner dans la domestication de ce type de gestion durable importé du Canada. Les forêts modèles de Campo-Ma’an, de Dja-et-Mpomo sont là pour en témoigner. Ce sont des modèles qui s’exportent déjà et qu’il faudrait porter chez nous à l’échelle nationale

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