Après un long passage à vide, la 3e session du Papmod a eu lieu à Douala vendredi dernier.
Le Projet d’appui à la mise en œuvre du plan de modernisation de la douane (Papmod) renaît. C’est l’information principale qui se dégage à la fin des travaux de la troisième session du comité de pilotage dudit programme, vendredi 15 mars dernier à Douala. « La mise en œuvre du projet a connu de nombreux aléas, de quoi décourager les attentes des différentes parties, au point d’amener le projet à perdre en visibilité et en intérêt », a reconnu Minette Libom Li Likeng, directeur général des douanes, dès l’entame de la réunion. Par modernisation de la douane, les concepteurs de l’initiative entendent améliorer l’infrastructure logistique des douanes camerounaises et renforcer les capacités des personnels de cette administration. Concrètement, il s’agit d’étendre par exemple le système informatique douanier (Sydonia) à tous les postes douaniers du pays et de doter le port de Douala d’une station de pesage.
Les problèmes qu’a connus le Papmod sont dus à la longueur et à la lourdeur des procédures, à l’incompétence de l’ex-assistant administratif et à la démission il y a quelques mois de l’assistant technique long terme. Des soucis ayant causé 13 mois de vide dans l’exécution du projet.
Le Papmod, faut-il le rappeler, est théoriquement en exécution depuis le 18 décembre 2009 et court jusqu’au 30 septembre 2014 dans le cadre du 10e Fed (Fonds européen de Développement) de la coopération entre le Cameroun et l’Union européenne. D’où l’urgence de se remettre au travail, avec la date butoir pour l’engagement des crédits fixée au 30 septembre de cette année.
Ainsi, après avoir recruté un nouveau personnel et redéployé les équipes du projet, les membres du comité de pilotage ont constaté que les retards ont été rattrapés. « Le Papmod revient de loin », souligne Alexandre Tana, directeur du projet. Pour tenir le cap désormais, le Dg des douanes, président du comité de pilotage du Papmod, a prescrit le respect du délai de convocation des sessions de cette instance et la rédaction mensuelle d’un rapport d’activités afin de maîtriser tous les problèmes qui pourraient surgir.
