Le Secrétaire d’Etat à la santé publique a lancé vendredi dernier à Maga la campagne nationale de prévention et de lutte contre la maladie.Les populations de l’Extrême-Nord gardent encore en mémoire les tristes faits et chiffres du choléra entre 2010 et 2011. Cette année, la maladie a fait 13 875 victimes dont 789 décès dans l’ensemble de la région. Le gouvernement appuyé par les partenaires au développement a réussi à stopper la folie meurtrière. Depuis 2012, la région de l’Extrême-Nord n’a signalé aucune alerte épidémique. Mais pour le gouvernement, il faut maintenir le cap et cet état de veille. C’est dans cette optique que le ministère de la Santé publique a lancé la semaine dernière la campagne nationale de prévention et de prévention contre le choléra. Le Secrétaire d’Etat à la Santé publique chargé de la lutte contre les pandémies et les épidémies est allé à Maga donner le signal de départ de cette campagne nationale. Le choix de Maga n’est pas un fait du hasard. En 2011, cette ville comme l’ensemble des localités du département du Mayo-Danay a enregistré 1247 cas de choléra dont 14 décès. L’année dernière, les habitants de cet arrondissement comme ceux des départements du Mayo-Danay et du Logone et Chari ont enduré les graves conséquences des inondations qui ont détruit les habitations et les champs, créant ainsi une situation favorable au choléra.

A Maga, Alim Hayatou a rappelé les importantes mesures mises en œuvre par le gouvernement et ses divers partenaires pour garantir la santé des citoyens camerounais. La création du centre régional de prévention et de lutte contre les épidémies, le renforcement de la surveillance épidémiologique à travers la mise sur pied d’un réseau téléphonique à cout zéro entre tous les districts de santé de la région pour la remontée des données, l’organisation d’une campagne de vaccination contre le choléra à Maga où 13 000 doses de vaccin ont été administrées, la distribution de 14 800 moustiquaires imprégnées et la dotation des districts de santé en médicaments et autres intrants sont autant des efforts déployés par les pouvoirs publics pour endiguer la survenance des maladies d’origine hydrique. Avant de quitter l’Extrême-Nord, le Secrétaire d’Etat à la Santé publique a installé dans leurs fonctions les membres du tout nouveau Centre régional de prévention et de lutte contre le cho