C’est la mission du nouveau bureau régional du Conseil des Imams et Dignitaires Musulmans du Cameroun installé le 16 mars 2013.
« Vous devez combattre l’extrémisme sous toutes ses formes et surtout interdire toutes prédications qui prônent la division et la haine. Vous devez rester vigilants et prudents pour que des adeptes de la secte Boko Haram du Nigeria ne s’introduisent dans vos rangs. Cette secte qui s’illustre d’ailleurs par des actes anti-islamiques. » Ces propos sont du coordonnateur général du Conseil des Imams et Dignitaires Musulmans du Cameroun (CIDIMUC), lors de l’installation des membres du bureau régional de cette structure pour l’Est, à Bertoua, le 16 mars 2013. Le Dr Moussa Oumarou a effectué le déplacement du chef-lieu de la région de l’Est, pour rappeler les actions et missions de l’association qu’il dirige. Le président régional du Cidimuc pour l’Est, le grand Imam de la mosquée centrale de Bertoua, Elhadj Malam Ousseini, et ses collaborateurs, savent désormais à quoi s’en tenir. Ils pourront compter sur la collaboration du bureau d’honneur des dignitaires dont la présidence d’honneur est assurée par sa majesté Aiba Ngaré, chef supérieur du Canton Gbaya de Bertoua. Cette cérémonie, présidée par le chef du cabine des services du gouverneur, Yves Ndzana, s’est déroulée à l’esplanade de la grande mosquée de Bertoua.
Au-delà du rappel des principales attributions du bureau exécutif du Cidimuc, le coordonnateur général a profité de cette occasion pour édifier la communauté musulmane sur l’importance de la paix, du dialogue et de la cohésion sociale, qui, selon Dr Moussa Oumarou, sont « des valeurs fondamentales aux religions chrétiennes et révélées ; des valeurs républicaines ». Reprenant à son compte l’extrait du discours du chef de l’Etat adressé à la jeunesse le 10 février 2013, « Nos églises, nos temples et nos mosquées doivent redevenir de vraies écoles de civisme, de rigueur et de moralité », le coordonnateur a convié les imams à jouer pleinement le rôle d’ambassadeurs de la paix et de repères pour la jeunesse. Enfin, ces imams ont été interpellés à s’impliquer activement dans l’éducation de la jeune fille musulmane, parfois confinée dans les sarés et réduite à jouer les seconds rôles dans la société.
