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Dossier de la Rédaction

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Le Zimbawe en voie d'une transition pacifique

Ce qui se passe au Zimbabwe avec le référendum pour l’adoption d’une nouvelle constitution, marque une marche importante, à pas feutrés, vers plus de démocratie. Mais plus encore, vers une transition pacifique pour la sortie de la scène du leader nationaliste Robert Mugabe.

Pour une fois, le pouvoir dirigé par la Zanu, mouvement de libération qui, les armes à la main, a mis fin à la politique d’apartheid et conduit le Zimbabwe à l’indépendance en 1980,  est d’accord avec le Mdc de Morgan Tsvangirai, le parti d’opposition avec lequel il partage le pouvoir. D’accord de placer le pays sur les rails d’une démocratie durable avec une nouvelle constitution qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels de cinq ans et réduit considérablement les pouvoirs du président de la République.

Beaucoup d’observateurs insistent sur la non rétroactivité de cette nouvelle loi fondamentale qui, de fait, permettrait au président Robert Mugabe, âgé de 89 ans, au pouvoir depuis 33 ans, de briguer encore deux mandats et demeurer au pouvoir jusqu’à l’âge de 99 ans. C’est une vision qui occulte la cohabitation actuelle entre le leader révolutionnaire et son opposition. Un gentlemen agreement qui, depuis 2009, a permis au pays de minimiser la violence politique et la confrontation ouverte qui régnaient avant cette paix des braves.

En Occident, l’on reproche à Mugabe sa longévité au pouvoir et la manière dont il a réglé la réforme agraire en dépossédant les fermiers blancs pour restituer à des Noirs ces propriétés dont ils avaient été spoliés par la politique d’apartheid. En oubliant sans doute le non-respect de ses engagements par la Grande Bretagne ayant placé le pouvoir de Harare au pied du mur. Il était en effet de la responsabilité de  l’ancienne puissance coloniale d’indemniser les fermiers blancs, selon les négociations de Lancaster House ayant conduit à l’indépendance du pays.

Dans la vision occidentale Mugabe ne serait qu’un abject dictateur, aujourd’hui interdit de séjour dans l’espace de l’Union européenne. Or, au Zimbabwe, comme en Afrique du Sud qui a elle aussi durement subi cette politique d’apartheid, Mugabe bénéficie toujours du regard bienveillant que ces peuples qui gardent de lui l’image  d’un libérateur de la taille, toutes proportions gardées, du Sud-africain Nelson Mandela, d’Agostino Neto d’Angola, de Houari Boumediene d’Algérie.

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