Le chaud et le froid qui soufflent actuellement sur la capitale, influencent la conservation des aliments. Le soleil est à son zénith, dégageant une chaleur tonitruante. Pourtant, le vaste firmament comporte déjà ça et là des nuages sombres qui annoncent la pluie. Cette scène, est de plus en plus récurrente, dans la capitale et les populations semblent s’y est être soumis.
Seulement, les aliments : macabo, plantain, oignons et autres fruits, ne semblent pas s’être acclimatés. « Actuellement, le plantain mûrit rapidement à cause de la chaleur. Quant au manioc, il s’assèche. J’ai été obligée de vendre ma marchandise à des prix vraiment bas, pour éviter de la jeter », déclare Antoinette Nzali, vendeuse au marché de Mvog-Mbi.
La commerçante n’est pas la seule à vivre cette situation. Entre le soleil et la pluie qui caractérisent le climat actuel, la plupart des aliments pourrissent plus rapidement, engendrant de nombreuses pertes chez les vendeurs. « Mes recettes ont franchement baissé à cause du climat qui règne depuis la fin du mois de février. Il y avait des périodes où je gagnais environ 36 000 F par jour. A présent, c’est à peine si j’ai 27 000 F de bénéfice », se plaint Grâce Annie Fouda, vendeuse de tubercules au marché Mvog-Mbi. « A ce rythme nous allons fermer boutique et attendre tranquillement le retour à la normale », conclut d’un ton plus ferme Virginie Eni Ango, une autre vendeuse, qui s’atèle quant à elle à trier les bon oignons de ceux déjà « touchés ».
Pour parer à d’éventuelles pertes, certains vendeurs semblent avoir trouvé la bonne formule : les bonnes techniques de conservation. D’après Jean Jules Kamdem, cultivateur et par ailleurs vendeur : « Il faut éviter de conserver les aliments tels que le plantain, le macabo et le manioc dans des endroits humides ». Chaque fois qu’il pleut, il faut les ranger soigneusement à l’ombre ou sous une bâche. Quant aux oignons, aux pistaches ou aux haricots, il faut dès que possible les exposer au soleil. « En conservant ainsi leurs marchandises, les commerçants sont sûres de faire moins de pertes, voire même aucune », affirme le cultivateur qui a bâtie sa vie grâce à l’agriculture.
