Le Mindef met en garde contre toute utilisation de ces véhicules à des fins autres que celles du service. Pour les spécialistes des questions de défense, c’est la première fois qu’une telle dotation est faite au sein de nos forces de défense : 200 camions tout terrain destinés au transport des troupes et de la logistique.
Ces véhicules, affectés à la gendarmerie nationale, aux armées de terre, air et mer et au Corps national des sapeurs-pompiers ont été remis hier en fin de matinée au cours d’une cérémonie présidée à la Base aérienne 101 par le ministre délégué à la présidence de la République chargé de la Défense (Mindef), Edgard Alain Mebe Ngo’o. De la présentation faite par le colonel, directeur des matériels interarmées (Dirmatia), Jean Jacques Fouda, il ressort qu’il s’agit de véhicules tout terrain capables d’embarquer 50 personnes avec leur paquetage et qui devront faire l’objet d’un entretien rigoureux de la part des utilisateurs.
Dans son discours de circonstance, le Mindef a rappelé que des cérémonies similaires avaient déjà eu lieu dans le passé, et qu’elles vont se poursuivre tout au long de l’année en cours. L’objectif visé, selon Edgard Alain Mebe Ngo’o, étant l’optimisation des capacités opérationnelles des forces de défense afin de les mettre à la hauteur des défis de sécurité et de défense du monde d’aujourd’hui. Il a ensuite invité la grande famille des armées à prendre conscience de l’ampleur des sacrifices consentis par les pouvoirs publics. Cette dotation acquise grâce à un crédit spécial octroyé par le chef de l’Etat et chef des armées, Paul Biya. Le Mindef a convié ses collaborateurs à une utilisation adéquate des matériels reçus : « j’en appelle, par conséquent, au sens des responsabilités et de civisme des responsables utilisateurs et des chefs militaires pour une utilisation judicieuse des matériels. » Edgard Alain Mebe Ngo’o a jugé inadmissible que des véhicules militaires soient utilisés pour le transport clandestin et à des fins autres que celles auxquelles ils sont destinés. « Nous mènerons une lutte sans merci contre ce type de personnels qui ne sont ni plus ni moins que des criminels » a-t-il martelé, avant d’appeler le chef d’état-major des armées à tout mettre en œuvre pour éviter les dérives observées jusqu’ici.
