Trois listes déposées, en attendant leur publication officielle par Elections Cameroon (Elecam).
Les conseillers municipaux font, depuis la convocation du corps électoral en vue des sénatoriales du 14 avril prochain, l’objet d’une attention de plus en plus croissante. Et au fur et à mesure qu’approche l’échéance, ils ne boudent pas ce plaisir historique d’être ce corps électoral qui dotera le Cameroun de son tout premier Sénat de l’histoire. Et sans conteste, ces conseillers municipaux sont courtisés par les différents partis politiques en lice dans la région du Sud. En effet, depuis la date butoir du vendredi, 15 mars dernier, deux autres listes concurrentielles se proposent de venir…chasser sur les terres du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) dans le Sud. Il s’agit du Social Democratic Front (Sdf) de Ni John Fru Ndi et de l’Union démocratique du Cameroun (Udc) d’Adamou Ndam Njoya qui ont déposé leur liste à Kribi et à Sangmelima respectivement.
Constitué de 755 membres issus de l’ensemble des conseillers municipaux des 29 communes de l’arrondissement de la région du Sud, le conseil électoral, après toilettage, au regard des décès et des démêlés judiciaires, est aujourd’hui porté, selon des sources proches d’Elecam, à 732 membres. Voilà le nombre de votants qui devront alors élire l’une des trois listes de candidats en lice dans le Sud.
Pour ce qui est des listes, elles sont respectivement du Rdpc, du Sdf et de l’Udc. Si, à ce jour, les têtes de listes connues sont Delphine Medjo, membre du bureau politique et militante de la première heure du Rdpc, et Lucas Ndi, coordonnateur régional du parti de Ni John Fru Ndi dans le Sud. Et au regard de leur composition, ces listes présentent un réel équilibre entre les quatre départements. Le Rdpc, par exemple, donne trois sièges au Dja-et-Lobo, tenant compte des trois grandes composantes linguistiques du département. On y trouve surtout des hommes et des femmes politiques d’expérience, un panache entre la vieille garde et le dynamisme de la jeunesse, le moderne et le traditionnel représentés par Thérèse Eloumba Medjo, chef du canton Ndu-Libi, à Mezesse, près de Sangmelima.
Si pour la campagne les choses vont s’organiser conformément à la loi, dans les différents états-majors, l’on annonce des descentes sur le terrain, au sein des 29 conseils municipaux. Si pour le Rdpc, la consigne devra être « le vote 100% » pour conférer toute la légitimité à la liste Rdpc, le Sdf, par exemple, se propose d’aller bousculer cette hiérarchie en demandant aux conseillers municipaux électeurs de « choisir des hommes et non des partis ».
