Les régions de l’Ouest, du Centre et de l’Est favorable à la grande production. Le marché des acacias à Yaoundé était noir de monde et rempli de ménagères venues faire des emplettes samedi dernier. Au rayon des fruits, on pouvait apercevoir en abondance les avocats encombrant les étals. Normal.
« C’est la saison de production de ce fruit. Les mois de mars, avril et mai sont favorables à la grande production », confie Annette M., vendeuse. Cela se manifeste déjà sur les prix. Ils oscillent entre 100 et 200 F l’unité et les tas de six à huit fruits oscillent entre 500 et 1 000, selon la grosseur. Vendu dans la presque totalité des marchés de la capitale et même par des marchands ambulants, l’avocat provient des régions de l’Ouest, du centre, du Sud et de l’Est, selon Annette M. Ainsi, le panier de 10 litres se vend à 4 000 F et celui de 25 litres à 8 000 F. Mais les prix pourraient être revus à la baisse lorsque la production sera plus grande. « Comme nous sommes au début de la production, l’avocat coûte encore cher. En saison haute, le panier de 10 litres coûte 1 500 F et celui de 25 litres se vend à 3 000 F », explique Madeleine P., grossiste.
Les clients ne se font pas attendre dans ce secteur depuis le retour de ce fruit consommé de préférence sous forme de salade ou prisé par les femmes pour ses vertus cosmétiques. « Vous savez, c’est un fruit que presque tout le monde affectionne, surtout quand c’est onctueux. Comme c’est le cas avec mes avocats. On les appelle alors « avocat beurré » il m’arrive de vendre ces jours-ci près de deux paniers de 25 litres par jour et cela me rapporte 5 000 à 7 000 F de bénéfices », confie Madeleine P. Les clients pour la plupart sont ravis d’ajouter à nouveau ce fruit dans leurs menus. « C’est un aliment que mes clients réclament très souvent dans mon restaurant. Même quand ce n’est pas la saison, je fais toujours l’effort de satisfaire ma clientèle en me rendant parfois dans certaines localités du Centre où la production est forte. A présent que c’est à la portée de toutes les bourses, ça me facilite la tâche. J’en achète en grande quantité au marché », explique Jean-Marie N., restaurateur. Pour Aline B., mère de famille, c’est un aliment riche en vitamines, protéines et graisses.