Réunis depuis hier 21 mars 2013 à Abidjan, ils planchent sur les ébauches de solutions à proposer aux ministres.

En prélude à la sixième réunion annuelle conjointe de la Conférence des ministres de l’Economie et des Finances de l’Union africaine (UA) et de la Conférence des ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), prévue du 25 au 26 mars prochain à Abidjan, la réunion du Comité d’experts a commencé hier. Les travaux, ouverts au nom du gouvernement ivoirien par Mme Kaba Niale, ministre auprès du Premier ministre chargé de l’Economie et des Finances, s’articulent autour du thème des assises : « l’industrialisation au service de l’émergence de l’Afrique ». Jusqu’à dimanche, les experts vont diagnostiquer les politiques industrielles passées, proposer des options stratégiques et des ébauches de solutions aux problèmes de l’industrialisation du continent, préalable indispensable à un développement durable.                                                                                                                                                      Présentant les enjeux de l’industrialisation de l’Afrique, le ministre Kaba Niale a déclaré qu’au cours de la dernière décennie, le niveau de croissance réel du PIB  en Afrique subsaharienne s’est établi en moyenne à environ 5,5%, avec des perspectives des plus encourageantes selon les prévisions du FMI. A l’analyse, ces bonnes performances sont largement tirées par les exportations de matières premières, notamment le pétrole, les mines et les produits agricoles. Toutefois, a relevé le ministre, en dépit de ces bonnes performances économiques, les conditions de vie des populations n’ont pas connu d’amélioration significative et la plupart des pays du continent enregistrent des taux de pauvreté encore élevés, à l’exception de l’Afrique du Sud, du Maroc, de la Tunisie et de l’Egypte. Cela démontre, d’après Kaba Niale, que le modèle de croissance actuel qui repose essentiellement sur l’exploitation des ressources naturelles a atteint ses limites. D’où l’urgence du recentrage de notre modèle de croissance vers l’indust

Il s’agit donc, à travers la transformation locale de nos matières premières, de convertir les ressources naturelles et d’autres matières premières du continent en produits à forte valeur ajoutée, exportables vers les marchés mondiaux. C’est, affirme Kaba Niale, la condition préalable au développement accéléré de l’Afrique. Mais, pour y parvenir, plusieurs défis sont à relever : accélérer l’intégration africaine ; améliorer l’environnement des affaires et l’Etat de droit ;  protéger la propriété intellectuelle et disposer d’une main d’œuvre bien formée et apte à répondre aux exigences du marché de l’emploi.