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Dossier de la Rédaction

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RCA: Un drame sans fin?

Une nouvelle fois, le pouvoir change de main, par la violence, en Centrafrique. Après l’entrée et la prise dimancher de la capitale, Bangui, par la rébellion du Séléka. Le président François Bozizé est en fuite. Vraisemblablement réfugié en République démocratique du Congo que seul sépare le fleuve Oubangui de la capitale centrafricaine. L’issue de cette énième crise n’est que répétition et balbutiement de l’Histoire de ce pays enclavé, voisin du Cameroun, pauvre en infrastructures, mais riche en diamants et en coups d’Etat.

En effet, même si la Centrafrique a connu quelques parenthèses électorales pluralistes, en 1993, 2005 et 2001, c’est généralement par la force que l’on arrive au pouvoir à Bangui. François Bozizé qui prend le chemin de l’exil cette fois-ci a lui-même chassé Ange Félix Patassé du palais présidentiel en mars 2003.

De fait, au moment de l’indépendance, en 1960, le pays avait déjà connu l’épreuve du sang et des larmes au sommet de l’Etat. Le premier dirigeant centrafricain, Barthélémy Boganda, avait, en effet, péri dans un mystérieux accident d’avion en 1959. David Dacko qui lui succède est renversé en 1965 par le capitaine Jean-Bédel Bokassa. L’extravagance érigée en mode de gestion du pouvoir poussera ce dernier au couronnement comme empereur en 1977. Juste retour des choses ? C’est David Dacko qui, à son tour, renverse Bokassa pour refermer la parenthèse impériale.

David Dacko est chassé une deuxième fois du pouvoir par des militaires le 1er septembre 1981. A la tête des troupes, le général André Kolingba qui devient du coup, le nouveau maître de Bangui. Il reste à ce jour l’unique chef d’Etat de Centrafrique à céder le pouvoir à l’issue d’une élection. En 1993, dans la mouvance des vents d’Est, cette élection avait consacré la victoire d’Ange-Félix Patassé. A l’époque, l’on osa espérer que le pays tournait la page des coups de force et entrait dans une phase de démocratie durable. Hélas, non ! C’était sans compter sur. Les vieux démons qui n’ont pas tardé, en 2003, à revenir. Avec à la clef des violences, des brutalités qui ont, cette fois-là, atteint des sommets inégalés et qui ont valu au Congolais Jean-Pierre Bemba, dont les troupes avaient volé au secours de Patassé, l’intérêt de la Cour pénale internationale.

Au moment où la Séléka contrôle Bangui et où des pillages étaient décriés dimanche, il reste à souhaiter que les exactions connues la dernière fois, avec des séquelles profondes laissées au sein de la population ne se répètent pas.

 

 

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