Conduite par Paul Tasong, elle a discuté avec Henri Eyebe Ayissi de la mise en œuvre des directives adoptées en 2011.

Elle se voulait peut-être une visite de courtoisie, mais l’échange d’hier en fin d’après-midi entre le ministre délégué à la présidence de la République chargé du Contrôle supérieur de l’Etat (Consupe), Henri Eyebe Ayissi et la mission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), conduite par le commissaire en charge des politiques économique et monétaire, Paul Tasong est allé bien au-delà. Il s’est agi comme dans le cadre des discussions entre cette délégation et les autres autorités camerounaises, de la mise en œuvre des directives du cadre harmonisé de gestion des finances publiques de la Cemac adoptées le 19 décembre 2011. Parce que, de l’avis du chef de la délégation, dans le cadre de la bonne gestion des finances publiques proposée, le volet contrôle occupe une place de choix. Et en la matière, les services chargés du Contrôle supérieur de l’Etat jouent un rôle majeur en tant qu’institution supérieure de contrôle des finances publiques au Cameroun.

Seulement, les directives prévoient la mise en place dans tous les Etats membres d’une structure unique en la matière : la Cour des comptes. « Nous avons un écart entre les directives et la législation camerounaise. Les directives souhaiteraient qu’il y ait une seule institution appelée Cour des comptes. Au niveau du Cameroun, nous disposons de deux structures, à savoir une Chambre des comptes et le Consupe », a relevé Paul Tasong à la fin de l’entretien. Il est donc question de trouver le juste milieu qui permet de mettre sur pied « un système plus performant ». Une initiative de la compétence des autorités camerounaises, a rappelé le Commissaire de la Cemac.