Le conseil d’administration d’Hydro-Mekin a validé le plan d’action de l’entreprise vendredi 11 janvier 2013. L’année 2013 promet d’être chargée sur le site du chantier du barrage hydro-électrique de Mekin, dans le bassin du Dja. C’est ce que laisse entrevoir le plan d’action de la société Hydro-Mekin, adopté vendredi 11 janvier dernier au cours de la quatrième session ordinaire de son conseil d’administration, présidée par Louis Paul Motaze. En effet, au cours de cette année, les travaux devraient connaître une certaine avancée.

Des travaux consacrés notamment aux finitions de la construction de la digue principale, d’ailleurs déjà bien avancée, selon des sources à Hydro-Mekin. On parle même de 80% de réalisation. Entre janvier et décembre, l’entreprise China National Electric Engineering Co, chargée de l’exécution des travaux depuis fin 2010, devra également s’atteler à la construction de l’usine de production d’électricité et à l’installation des équipements y afférents. Le raccordement de la digue principale à la digue secondaire par une route d’ici juillet, pour que la seconde digue soit lancée en août fait aussi partie de ce plan d’action. Il est également question de poursuivre les indemnisations dans les régions du Centre (Ntui, Endom) et de l’Est (Somalomo).

« Elles ont été bouclées dans le département du Dja-et-Lobo et les études pour la relocalisation des populations touchées par la zone de mise à eau du barrage sont en cours de finalisation », affirme Clément Essouma, l’un des responsables à Hydro-Mekin. L’objectif étant de respecter le calendrier afin que la mise en eau du barrage de Mekin soit effective en septembre 2014. Faut-il le rappeler, ce plan d’action, assez ambitieux, sera mis en œuvre grâce à une augmentation du capital qui est récemment passé de 500 millions de F à 7,5 milliards de F.

En attendant, les travaux vont bon train sur le site. De l’avis du coordonnateur, outre la digue principale de la centrale réalisée à près de 80%, on estime l’unité de production construite à 30% ; les fouilles des pylônes pour le transport de l’électricité sont faites à plus de 30% ; la voie d’accès au site, longue de 13 km, est réalisée à 40% ; l’enlèvement du bois dans la zone noyée en cours, dans un souci de protection de l’environnement. A terme, il est attendu du barrage hydro-électrique de Mekin qu’il produise 15 mégawatts d’énergie pour alimenter, prioritairement, la partie australe du Réseau interconnecté Sud.
Au cours du conseil d’administration, l’on est revenu sur le transfert des technologies, une question assez préoccupante. Pour Louis Paul Motaze, il faut que les Camerounais s’approprient rapidement les méthodes et techniques de travail des entrepreneurs chinois pour notamment prendre le relais de la maintenance et pourquoi pas de la réalisation, dans le futur, de projets similaires.