Un colloque s’est déroulé à Yaoundé jeudi dernier en vue d’actualiser la carte d’aptitude des sols.
«La terre est l’élément premier de la nature », a déclaré le ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), Essimi Menye, le 21 mars dernier à Yaoundé à l’occasion du colloque national sur l’actualisation de la carte d’aptitude des sols du Cameroun. Le ministre a également puisé dans la pensée d’Olivier Serre pour éclairer son propos en ajoutant que « la connaissance du naturel des terroirs que nous voulons cultiver est le fondement de l’agriculture ». Au regard de la variété des sols, des faciès géologiques, des reliefs et des microclimats dont regorge le Cameroun, il devient indispensable pour les entrepreneurs ruraux et d’éventuels investisseurs, d’avoir une connaissance détaillée des types de sols afin de leur attribuer un mode d’utilisation. Seulement, la cartographie des sols du Cameroun est incomplète bien que les données existent. D’où l’urgence de la compléter pour mieux maîtriser les terres et y adapter les cultures.
Pour relever la productivité de nos terres, il faut créer des conditions favorables à leur mise en valeur à travers la mise à disposition des informations adéquates à la prise de décision sous forme numérique simplifiée. Une base de données accompagnera cette carte sous forme d’un logiciel résumant les types de sols, leurs potentialités agronomiques et leurs contraintes. Ainsi, son existence va aider les agriculteurs à améliorer la fertilité des sols à travers l’utilisation des engrais pour augmenter les rendements agricoles (types et doses d’engrais) basée sur les spécificités des sols. La carte des sols ainsi réalisée permettra, entre autres, d’entreprendre avec efficacité une politique d’affectation judicieuse des terres, basée sur leurs potentialités réelles.
A la suite de ce colloque, Essimi Menye a présenté la note conceptuelle du projet d’Appui à l’investissement et au marketing agricole à Saguir Samal, directeur de développement de la Banque mondiale. Un projet que cette institution bancaire envisage de financer à hauteur de 50, 838 milliards de F. Ce, dans l’optique d’accroître les rendements agricoles et de réduire la pauvreté en milieu rural à travers la création d’emplois au Cameroun.
