Les ministres instruisent les experts d’ apporter leurs observations sur les travaux de Yaoundé au plus tard en fin juin 2013.

Le sujet sur la validation du statut du Fonds monétaire africain a longuement alimenté les débats au cours de la rencontre des ministres en charge de l’Economie et des Finances de l’ Union africaine qui vient de s’ achever à Abidjan. En inscrivant le sujet à l’ ordre du jour, la commission de l’ Union africaine espérait conclure les discussions au niveau des ministres. Que non ! La majorité des pays a penché pour une session extraordinaire des ministres pour, disent- ils, avoir « assez de temps pour examiner le statut à adopter ».

Pierre Titti, ministre délégué auprès du ministre des Finances et chef de la délégation camerounaise a pris la parole pour expliquer que ce n’est pas un dossier nouveau et qu’ il y a une mouture qui existe, issue de la rencontre de Yaoundé en 2011 et que cette version de projet de statut doit servir de base de travail. Pour le ministre, l’argument lié au temps ne se justifie donc pas.

Après discussion, il a été convenu à Abidjan que les Etats ont jusqu’ en fin juin 2013 pour faire parvenir leurs observations. La réunion extraordinaire des ministres sur le statut du FMA sera convoquée entre octobre et novembre pour valider le projet et le transférer sur la table des chefs d’ Etat pour adoption lors de leur sommet de janvier 2014.

Pour Pierre Titti, c’ est une avancée importante puisque les échéances sont désormais précises. Il a fait remarquer à l’ assistance que ce n’est pas un dossier du Cameroun, mais de l’ Union africaine. Les chefs d’ Etat ont pris la décision de créer le Fonds monétaire africain depuis 2009 et qu’il s’ agit simplement de mettre en œuvre cette volonté au niveau ministériel, a-t-il dit. Le ministre a regretté qu’il y ait un problème d’appropriation du dossier au niveau des experts dû à l’ instabilité des personnes qui représentent les Etats. Il a souhaité que cette instabilité ne soit plus source de pesanteurs.

« Une intervention opportune et fructueuse puisque les ministres ont convenu des échéances bien précises pour que le projet de création du Fonds monétaire africain passe du rêve à la réalité ». Une réalité qui sera probablement effective en janvier 2014.