Le 8 mars a ses traditions. La belle bourgade de Meyomessala aussi. Menées par le ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille, Marie-Thérèse Abena Ondoa, représentante personnelle de la première dame, Mme Chantal Biya, les femmes de la région se sont mobilisées cette année encore pour l’événement.
Dja-et-Lobo, Vallée du Ntem, Mvila, Océan : tous les départements du Sud ont brillé par la participation de leurs femmes. Rurales et urbaines. Mères, filles, épouses, veuves, jeunes, moins jeunes, fonctionnaires, cultivatrices, artisanes, bayam-sallam…, parées de leurs plus beaux atours, ont investi la place des fêtes de Meyomessala dès les premières heures du jour. Pour occuper les meilleures positions sur le site.
La fête en elle-même débute à 12 heures avec l’arrivée de la représentante personnelle de Mme Chantal Biya, accueillie par les corps constitués dont le gouverneur de la région du Sud, Jules Marcellin Ndjaga. Remise du bouquet de fleurs, installation à la tribune et exécution originale de l’hymne national –premier et deuxième couplets en français et en anglais- par les étudiants de l’Enieg de Sangmelima. Puis, le public peut prendre connaissance du message du secrétaire général de l’Onu, délivré à l’occasion de la Journée internationale de la Femme. Ban Ki Moon y dénonce les atrocités et les violences de toutes natures dont les femmes sont victimes chaque année. « Les décisions que nous prendrons cette année doivent être à la mesure de notre indignation. En cette Journée internationale de la femme, nous nous engageons à ne laisser aucun crime contre des femmes impuni […] Nous nous engageons de nouveau à lutter contre ce fléau mondial, où qu'il frappe : dans les familles et dans le monde du travail, dans les zones de guerre et dans les pays en paix, et dans l'esprit des gens qui laissent libre cours à ces violences », affirme le Sg de l’Onu dans son message.
Rassurées par cette promesse, c’est d’un pas alerte que les défilantes se sont ensuite déployées pour la grande parade. Avec leurs plaques et banderoles parlantes, elles ont mis un nom sur les maux dont elles sont victimes. Et, ont aussi proposé les actions qui pourraient y mettre un terme. Leur passage a également mis en évidence leurs capacités de production dans le secteur agricole : ananas, bananes, manioc, plants d’hévéa… La prestation des « mamans majorettes », des dames du troisième âge, a de fait constitué l’attraction du jour. Exécutés sur un titre à succès de l’artiste Ekegs, leurs pas de danse ont finit par entraîner les membres du Cerac sur la piste.
Le défilé s’est achevé avec la remise des dons symboliques de la première dame à deux associations féminines locales : « Urbaine » et « Edjom Akom ». Lesdits dons sont constitués de moulin, station à écraser des grains secs et humides, arrosoirs, brouettes, machettes… Aux bénéficiaires, Mme Marie Thérèse Abena Ondoa a recommandé un bon usage. Puis, les participants se sont déportés vers l’esplanade de l’hôtel de ville où des femmes exposaient leurs savoir-faire et réalisations dans le cadre d’une foire. Un déjeuner a été ensuite offert à tous, avant que les visiteurs ne reprennent la route. De nombreuses délégations, dont celle du Cercle des Amis du Cameroun (Cerac), ont effectué le déplacement de Meyomessala.
