Des contrôles en vue de la restauration de l’orthodoxie commencent ce matin sur l’ensemble du territoire.
Annoncée à grand renfort pour ce 1er avril, c’est finalement ce mardi que débutent réellement les contrôles mixtes sur les routes. Mais un tour hier à Yaoundé a permis de constater que certains automobilistes se sont gardés de sortir par crainte justement de se faire prendre pour entorse à la réglementation. C’est le cas de ce chauffeur de taxi qui s’est promis de passer sa visite technique au plus vite ou cette conductrice qui craint une amende pour non port de la ceinture de sécurité. « Je n’y suis pas habituée et ça va être difficile de m’y faire », précisait-elle. En tout cas, les autorités entendent remettre de l’ordre sur les routes.
Le 27 mars dernier, une réunion regroupant plusieurs administrations s’est tenue au ministère des Transports en vue de ramener l’ordre et la discipline dans la circulation routière urbaine et périurbaine sur l’ensemble du pays. Au sortir de cette rencontre, il a donc été décidé des contrôles mixtes, dès ce mardi 2 avril, sur toute l’étendue du territoire. Ces contrôles seront principalement centrés sur la lutte contre le transport clandestin. L’ensemble des documents exigibles pour la circulation routière ou pour l’exploitation des services de transport sera systématiquement exigé. La surcharge, le défaut de permis de conduire, l’usage du téléphone portable au volant, l’absence du certificat de visite technique, le défaut de police d’assurance, le défaut de plaque d’immatriculation CEMAC, le défaut de vignette, le port du badge sécurisé par les chauffeurs de taxi seront donc traqués.
Il faut toutefois signaler que ces contrôles n’ont pas seulement un but répressif. Le volet didactique de cette action consiste en la sensibilisation en vue de faire adhérer les différents acteurs aux idéaux importants que sont le respect de la réglementation en matière de circulation routière et le combat contre le désordre urbain.
