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Dossier de la Rédaction

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Vents favorables au Soudan

Si l’on en juge par la réaction des partis d’opposition, la libération de tous les prisonniers politiques, annoncée avant-hier par le président Omar El-Béchir, constitue une pièce importante versée au dossier de la décrispation et du retour à la paix au Soudan. Une semaine auparavant, c’est le vice-président soudanais Ali Othmane Taha qui conviait au dialogue l'opposition ainsi que la rébellion armée qui combat les forces soudanaises dans les deux régions frontalières avec le Soudan du Sud, le Kordofan-Sud et le Nil bleu,.

Le chef de l'Alliance de l'opposition rassemblant une vingtaine de partis, Farouk Abou Issa, a estimé que le geste du président soudanais constituait « un pas en direction d'un véritable dialogue ». Réaction enthousiaste également dans les rangs de la société civile. Ainsi de Farouk Mohamed Ibrahim, membre de l'Organisation soudanaise de la défense des droits et des libertés qui parle d’une « très bonne nouvelle », relevant l’existence de nombreux prisonniers politiques, parmi lesquels 118 membres de la rébellion du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM-N) que suit son organisation dans ces deux régions troublées du Kordofan-Sud et du Nil bleu. Toutefois, le chef de la branche-Nord de cette organisation, Malik Agar, s’est refusé à tout commentaire, attendant de voir quels prisonniers allaient être effectivement libérés.

Derrière ce bouillonnement politique, se profile, à court terme, l’enjeu de l’adoption d’une nouvelle Constitution. Il s’agit de remplacer la loi fondamentale de 2005 ayant conduit à la sécession du Soudan du Sud en juillet 2011, pour mettre fin à 23 ans de guerre civile entre Nordistes et Sudistes. Ce qui est hypothétique dans la situation actuelle, lorsqu’on sait que le contrôle des deux régions frontalières avec le Soudan du Sud échappe au pouvoir de Khartoum. Depuis 2011, elles sont, en effet, le théâtre d'affrontements entre l'armée soudanaise et le SPLM-N. Avec au bilan, des tueries et l’exode de quelque 200 000 personnes réfugiées en Ethiopie ou au Soudan du Sud.

Lorsqu’on sait que Khartoum a souvent accusé le Soudan du Sud de soutenir cette rébellion, le temps se révèle propice à une accalmie générale dans la mesure où le vice-président soudanais confiait naguère que l’ouverture vers la rébellion armée a été facilitée par l’amélioration des relations entre son pays et son voisin du Sud. Il reste que ce nouveau vent favorable soit judicieusement exploité par toutes les parties antagonistes pour une paix durable au Soudan qui survive à l’adoption de la nouvelle constitution.

 

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