Réactiver la convention de partenariat signée le 30 mars 2010 entre le Minsanté et le Gicam. Cette préoccupation était au cœur de la rencontre entre les deux parties ce 28 mars 2013 à Douala. Des échanges regroupés au sein d’un atelier sur les mécanismes du partenariat public-privé dans la lutte contre le Vih/sida au Cameroun.
Il était ainsi question de sensibiliser les entreprises-membres du Gicam sur la mise en œuvre et les bienfaits de cette convention. Convention dont l’objectif principal est de freiner l’évolution de la pandémie au sein de la population camerounaise à travers la prévention du diagnostic et les traitements précoces.
Pour représenter le ministre de la Santé publique, le Dr John Eyong Efobi, de la direction de la Coopération. Il est revenu sur l’importance de la lutte à travers des chiffres : « La prévalence a baissé de 5,5 à 4,3 %. Le nombre de malades tourne autour de 550 000. Ceux qui bénéficient du traitement sont à 122 000 en décembre 2012. Ils sont en tout plus de 260 000 à en avoir besoin, mais compte tenu des moyens et d’autres contraintes, on ne peut se limiter qu’à ce chiffre pour le moment ». Côté financements, le Dr John Eyong Efobi a estimé les besoins à 8,5 milliards F pour 2013. Des besoins essentiellement destinés à l’achat des antirétroviraux. Tout comme le seront les financements attendus dans le cadre de la convention Minsanté-Gicam.
Des financements plus que jamais nécessaires, dans un contexte où l’apport des bailleurs de fonds internationaux a connu une baisse. Sans compter l’impact de la maladie sur la population active, comme l’a précisé Martin Foncha, président de la commission sociale du Gicam, « 9 victimes du vih sur 10 sont des travailleurs. Dans les entreprises, [le mal] augmente l’absentéisme, les dépenses de santé, les besoins de formation et de recrutement, les coûts de production, le turnover et tout ceci aboutit à la baisse du rendement et des profits ».
Et pour mieux souligner l’importance de l’adhésion des entreprises du Groupement inter-patronal (GICAM) le directeur du Bureau de l’Organisation internationale du travail (Oit) de Madagascar, Christian Ntsay, a défini le partenariat public-privé comme « l’un des leviers de développement de la santé » au Cameroun.
