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Dossier de la Rédaction

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Cinq enfants sauvés du feu à Douala

Cinq enfants  sauvés du feu à DoualaCinq habitations en planches de la même concession ont été dévastées par un incendie survenu lundi vers 20h au lieu dit Nylon Barcelone, dans l’arrondissement de Douala 3e. Mardi matin, c’est un spectacle désolant de tôles tordues, de meubles, de jouets pour enfants et de cahiers consumés par les flammes qui s’offrait au regard.

Visibles aussi, des pans de contre-plaqués mangés par le feu, des amas d’objets dont la forme originelle est difficile à déterminer. Un relent de fumée persistait dans l’air, le site ravagé continuant de magnétiser les regards.

Assise en face de ce qui fut sa demeure, Jackie Tchatchouang semble dépassée. « J’étais à Penja avec les enfants pour les congés de Pâques. On m’a appelée. Je suis arrivée vers 22h », déclare la dame, avant d’expliquer l’origine du feu. Une de ses voisines a ramené une bouteille de gaz la veille. Au moment de l’activer, elle constate une fuite. Elle va la changer. Mais la seconde aussi a une fuite. Juste moins perceptible. Premier rouage du sinistre scénario. Un autre s’emboîte : une coupure de courant survient. La dame allume alors une bougie.

Dorcas Tchitchu, jeune fille habitant la concession, dit avoir d’abord entendu un sifflement, puis une explosion. Elle traîne alors dehors cinq enfants – âgés de 2 à 7 ans – des différents logements en proie aux flammes. Le feu a touché la propriétaire de la bouteille de gaz défectueuse. Aux dernières nouvelles, elle était hier en observation dans la structure des soins du Bataillon blindé de reconnaissance (BBR). Une autre habitante de la concession se serait évanouie sous le coup de l’émotion. Elle a été conduite dans la même formation hospitalière.

Des voisins ont cassé l’alimentation d’eau au pied d’un immeuble adjacent afin de lutter contre les flammes. « Les gens ont marché sur les toitures pour éteindre le feu », explique un des secouristes. Il ajoute que les sapeurs-pompiers sont arrivés quand le sinistre avait déjà été circonscrit. Ce qui brûlait toujours hier, c’était la douleur dans le cœur des victimes. Jackie Tchatchouang alias « Pauline », de son nom de chanteuse de bendskin, a présenté des billets de banque brûlés. 35 000 F partis en fumée.



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