Le président français est arrivé jeudi pour une visite de deux jours dans le Royaume chérifien.

Le président François Hollande a entamé hier après-midi à Casablanca au Maroc une visite d'Etat censée conforter les bonnes relations entre les deux pays, a rapporté hier la presse internationale. C’est le roi Mohammed VI en personne qui a accueilli le chef de l’Etat français et son cortège de ministres et de patrons, une soixantaine environ. Lorsque nous mettions sous presse hier la première journée de ce voyage plutôt chargé se déroulait avec au menu la signature d'une trentaine d'accords et de contrats dans les domaines: transports (ferroviaire, tramway, métro, ligne à grande vitesse), agroalimentaire, traitement de l'eau, et énergies renouvelables. François Hollande devait aussi inaugurer une station d'épuration des eaux, réalisé par la Lyonnaise des eaux de Casablanca, filiale de GDF-Suez, avant de s'exprimer devant la communauté française. Egalement en bonne place, le développement par le président français de l'idée de « colocalisation », sorte de partenariat entre entreprises françaises et marocaines censé générer des emplois dans les deux pays, devant des chefs d'entreprises des deux pays.

Ce jeudi, le programme prévoit une visite de la grande mosquée Hassan II de Casablanca, des entretiens à Rabat avec le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane et un discours devant le Parlement marocain. François Hollande devrait, selon son entourage, utiliser cette tribune pour s'exprimer sur les grands sujets de l'heure que sont : la Syrie, le Mali, le « Printemp arabe », le processus de paix au Proche-Orient… Le tout, dans un contexte où les deux pays soutiennent mutuellement leurs actions. Le roi Mohammed VI s’est exprimé en faveur de l'intervention des troupes françaises au Mali lors du sommet islamique du Caire, en février. Paris le lui rend bien lorsque, concernant le Sahara occidental, une ex-colonie espagnole contrôlée par Rabat, elle soutient le plan d'autonomie marocain comme base sérieuse et crédible de discussion et souhaite une solution négociée dans le cadre de l'Onu. François Hollande devrait regagner Paris en soirée, où l’attend le scandale de l'ancien ministre du Budget Jérôme Cahuzac qui a avoué mardi dernier disposer depuis vingt ans d'un compte à l'étranger.