On a retrouvé le corps de Chancelin Mingou Dekou, suspendu sur une corde accrochée au plafond dans sa chambre.

Un jeune homme de 21 ans s’est donné la mort dans la nuit du 3 au 4 avril 2013, au quartier Tigaza dans la ville de Bertoua. La nouvelle s’est propagée dans la ville comme une traînée de poudre dans la matinée d’hier, au point qu’aux environs de 11 heures tout le quartier s’est retrouvé au lieu du drame. Lors de notre passage sur le site, on a retrouvé le corps de Chancelin Mingou Dekou, suspendu sur une corde accrochée au plafond dans sa chambre. Le téléviseur qui n’était pas éteint continuait à diffuser des images, dans la même chambre. Les effets personnels du jeune homme étaient bien rangés dans cette pièce construite en semi-dur. « J’ai appelé sur ses deux numéros toute la nuit ; ça sonnait, mais il ne décrochait pas. Je suis venu dans son quartier pour me rassurer qu’il se portait bien. Devant sa chambre, j’ai cogné, personne ne répondait. Je me suis rendu chez sa bailleresse pour avoir des nouvelles. En vain », relate le frère aîné du défunt, Boris Dekou, le premier à faire la macabre découverte.

Chancelin était déjà mort par étouffement, suite à son suicide volontaire. La victime, vendeur de pièces de quincaillerie au marché central de Bertoua, semble avoir bien préparé son coup. C’est à travers la fenêtre qu’on pouvait seulement constater les dégâts. La porte de la chambre étant hermétiquement fermée et bâclée de l’intérieur. Les éléments de la Police judiciaire et du GMI qui sont arrivés sur les lieux du drame ont été contraints de casser la porte avant d’extraire le corps de ce jeune homme. Ceci après avoir demandé l’avis de la bailleresse, elle-même absente de la ville depuis quelques jours. Le voisin de la victime, un élève du secondaire, est allé absent. Des sources indiquent qu’il serait parti dans son village pour les congés de Pâques. Chancelin vivait seul dans sa chambre. Loin de son frère aîné avec qui ils vendent la quincaillerie au marché central de Bertoua, ensemble, du moins côté à côté. « Je l’ai eu au téléphone dans la journée de mardi, 2 avril, à mon retour d’un voyage. Lors de notre échange, il ne laissait rien présager. D’ailleurs, il m’a dit qu’il venait de passer des bons moments avec un de ses potes qui venait de se baptiser », relève Boris. Mais, au quartier, il se murmure qu’il avait des problèmes avec sa copine qui ne supportait plus ses infidélités. « Il aurait dilapidé l’argent d’une bouteille de gaz que son amie, une dame probablement mariée, lui aurait remis pour l’achat du gaz », rapporte un voisin. Les supputations vont bon train. Comment un jeune homme de son âge peut-il abréger si bêtement sa vie ? Autant des préoccupations auxquelles l’enquête de la police ouverte apportera des éléments de réponse.