La question est au cœur de l’atelier de concertation et d’information ouvert hier à Douala.
Où, quand, comment et pourquoi se fournir en différentes variétés d’engrais ? Ces quatre interrogations étaient sur la table des échanges débutés ce 4 avril 2013 à l’hôtel Sawa à Douala, dans le cadre de l’atelier de concertation et d’information des agrodealers sur le système d’information des marchés et le marketing dans le sous-secteur Engrais. Une rencontre dont la cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural, Essimi Menye.
L’atelier se tient dans le cadre du Programme de réforme du sous-secteur engrais (Prsse). Il s’inscrit dans la mission de renforcement des capacités des acteurs du secteur engrais par l’organisme. Ces derniers seront ainsi mieux outillés dans un contexte caractérisé par la volatilité des prix, la faible accessibilité et l’imprévisibilité des stocks d’intrants, l’insuffisance d’informations sur les marchés agricoles…
Dans ce sens, le Prsse, selon Christopher Ngong, coordonnateur national, est « l’instrument de la stratégie politique du gouvernement de la République en matière d’engrais ». Le programme œuvre donc entre autres à l’appui au développement dans la recherche, la facilitation des services, l’amélioration de l’accès des agriculteurs aux engrais. Dans le même ordre d’idées, Essimi Menye souligne : « L’agriculture de seconde génération prônée par le chef de l’Etat ne peut pas avancer sans la maitrise de l’utilisation des engrais. Il s’agit donc d’abord de disponibilité. On importe les engrais et il faut que le marché puisse avoir certaines variétés, certaines formules d’engrais en permanence ».
La rencontre court jusqu’à ce 5 avril dans la capitale économique, désignée par Fritz Ntonè Ntonè, délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala, comme la « principale ville d’entrée et de sortie des intrants agricoles et qui abrite la quasi-totalité des importateurs de ces intrants ». Et les participants, issus des universités, des ministères techniques et autres institutions, seront éclairés sur le marché national et international des engrais, les itinéraires technico-économiques de fertilisation des cultures, le marketing des intrants agricoles, la gestion des stocks, la loi régissant le sous-secteur engrais au Cameroun et le système d’information des marchés « Agribis ». Système basé sur les Tic, élaboré par l’Association des exportateurs des produits agricoles (Agrocom), partenaire du Minader dans l’organisation de l’événement.
