Le directeur général de EDC a effectué une visite de travail sur les divers chantiers, le 3 avril.

Où en est-on avec les travaux de construction de barrage de retenue de Lom Pangar ? C’est pour apporter des éléments de réponse à cette préoccupation des communs des Camerounais que le Directeur général de Electricity Development Corporation (EDC) a effectué une visite de travail sur ce projet d’envergure nationale. En compagnie du gouverneur de la région de l’Est, Théodore Nsangou a effectué un tour de propriétaire dans les différents chantiers, étalés sur une superficie de 40 km². Au terme de cette visite qui a duré toute la journée du 3 avril, le directeur général de EDC s’est dit globalement satisfait de l’avancement des travaux dans les différents chantiers, même s’il a relevé quelques retards dans l’exécution de certaines taches. « Les travaux avancent globalement dans le bon sens », s’est-il réjoui. Les premières leçons à retenir de cette descente sur le projet de Lom Pangar portent sur le fait qu’il y aura un gonflement du personnel sur les divers chantiers, pour accélérer l’avancement de la construction du barrage. A cet effet, le Dg de la société EDC annonce l’arrivée imminente de près de 140 ingénieurs et travailleurs chinois et le recrutement des centaines d’ouvriers camerounais, pour renforcer les effectifs actuels. Une autre bonne nouvelle est le décaissement effectif des quotes-parts par les partenaires financiers pour la réalisation de ce barrage, au point que des sources autorisées font état de ce que « le projet ne connait plus de tension financière, comme des mauvaises langues l’annonçaient ».

 Du côté des chantiers visités, les travaux avancent à grands pas. Le directeur général de EDC et son hôte, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, ainsi que la forte délégation qui les accompagnaient, ont observé leurs premiers arrêts sur les travaux de dérivation provisoire du barrage en chantier. Tout ce beau monde a apprécié l’avancement des travaux : les deux murs d’entonnement qui sont déjà élevés à un haut niveau appréciable, les pertuis sont déjà visibles… Les ouvriers chinois et camerounais travaillent sur le site d’arrache-pied, nuit et jour, précisément 22 heures sur 24 heures. Petites questions du directeur général de EDC au directeur général de CWE, chargé d’exécuter les travaux : le dosage de ciment est-il effectif à 50 kg ? Le Ciment turc annoncé est-il sur le chantier ? Les matériaux en provenance du Gabon sont-ils déjà arrivés ? Autant des préoccupations auxquelles le dg de CWE a apporté des réponses précises. Selon des ingénieurs, les travaux vont s’accélérer dans les prochains jours avec le renfort du personnel annoncé, dans le but de mettre à profit la saison sèche actuelle et de boucler les premiers murs de soutenement avant le mois de juillet.

Autres arrêts, autres explications : tout ce beau monde s’est arrêté à la base vie des ouvriers camerounais pour toucher des doigts les réalités dans les dortoirs et au niveau de la cantine des ouvriers. Contrairement aux allégations de certains ouvriers, le prix d’un plat du repas revient désormais à 200 francs, au lieu de 600 francs, comme par le passé. « Le plat coûte effectivement 600 francs, mais l’ouvrier débourse 200 francs et EDC subventionne les 400 francs », précise une source bien introduite. Le cadre de vie s’est nettement amélioré : la salle de distraction dispose d’un téléviseur, des divers types de jeu… Au point que ces ouvriers, en temps libre, ne s’ennuient plus vraiment. Les travaux de la digue de col, également en chantier, ont retenu l’attention du directeur général de EDC où les ingénieurs de travaux lui ont apporté des réponses précises à l’échéance de livraison. Au niveau de concasseurs, de la dynamite, le Dg de EDC a demandé si la centrale à béton sera fonctionnelle le 22 avril prochain. Prenant l’engagement de le livrer à temps, le Dg de CWE a répondu cette question par l’affirmative. Rien à signaler à la carrière où tout se déroule normalement. Ainsi qu’à la base vie des ouvriers chinois où de nouveaux bureaux sont prêts à accueillir ses premiers locataires. Cette visite était bouclée par deux séances de travail à Lom Pangar et à Bertoua.