Voici commencée la dernière semaine de la campagne électorale pour le choix des sénateurs prévu dimanche le 14 avril 2013. La semaine écoulée s’est achevée sur un constat général en ce qui concerne tous les quatre partis politiques engagés dans la compétition électorale.
Le RDPC, l’UNDP, l’UDC et le SDF ont chacun envoyé des équipes de campagne sur le terrain. Le plus large déploiement a été opéré bien évidemment par le principal parti au pouvoir. Après les réunions d’orientation organisées aux niveaux central , régional et départemental, le relais est passé aux commissions communales dans les huit régions où le RDPC se trouve dans la course à savoir le Sud, le Centre, le Littoral, le Sud-ouest, le Nord-Ouest, l’Est, le Nord et l’Extrême-Nord. C’est à ce stade que les électeurs, à savoir les conseillers municipaux, sont particulièrement sollicités. Il est question, tout au long de cette dernière semaine de campagne, de les mobiliser, de les convaincre de la nécessité de voter en faveur des listes du RDPC. Voilà pourquoi les candidats eux-mêmes n’hésitent plus à s’impliquer dans la campagne. Selon de nombreux communiqués reçus par la rédaction de CT ou encore d’après les dépêches de nos correspondants locaux, les candidats rendent publics des programmes de descente sur le terrain pour rencontrer personnellement les conseillers municipaux. Cette semaine, pour l’essentiel, sera consacrée à cette campagne au corps à corps.
Cette méthode du porte à porte n’est pas l’exclusivité du RDPC. Les autres partis concurrents l’ont d’autant plus adoptée qu’ils s’emploient à convaincre des électeurs qui, sur l’ensemble du territoire, sont pour une large part militants du principal parti au pouvoir. L’exemple du SDF est significatif à cet égard. Le principal parti de l’opposition est engagé dans la compétition électorale dans sept régions : l’Adamaoua, le Centre, le Nord, le Nord-Ouest, l’Ouest, le Sud et le Sud-Ouest. Dans le Nord-Ouest où le leader du SDF Ni John Fru Ndi conduit lui-même la liste de son parti, la descente sur le terrain s’effectue au pas à pas, commune par commune. 996 conseillers de 34 communes sont, en effet, courtisés avec d’autant plus d’assiduité que la liste de l’adversaire, à savoir le RDPC, est conduite par Simon Achidi Achu, ancien Premier ministre, poids lourd de la scène politique nationale. C’est aussi une bataille pour le leadership régional dans un contexte où le RDPC mène 18 conseils municipaux contre 16 au SDF.
L’UNDP, comme le SDF, s’est jetée à l’eau dans l’Adamaoua en fin de semaine dernière. Dans cette région, la majorité des électeurs appartient au RDPC dont la liste régionale n’a pas été retenue. Selon nos correspondants dans l’Adamaoua, l’UNDP mène campagne en comptant sur son alliance avec le principal parti au pouvoir afin que celui-ci lui renvoie l’ascenseur. Toutefois, le SDF qui n’a pas de conseillers municipaux dans l’Adamaoua, ne se laisse pas conter. Ses candidats sillonnent les communes de l’Adamaoua pour convaincre les électeurs de porter leur choix sur eux. Rappelons que l’UNDP se trouve en course dans l’Adamaoua mais aussi dans l’Extrême-Nord, dans le Nord et le Littoral. Enfin l’UDC ne croise pas les bras. Son unique liste se trouve à l’Ouest où son adversaire, de taille, n’est autre que le SDF. L’UDC compte certes des conseillers dans les communes du Noun, cependant ses équipes de campagne, sans grand bruit sillonnent les autres départements pour chercher à ratisser large. La semaine du charme a démarré pour tous.
