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Les intellectuels donnent le ton dans le Cinquantenaire de la Réunification

Les intellectuels donnent le ton dans le Cinquantenaire de la RéunificationLa question du Cameroun à l’Onu était au centre de la Conférence inaugurale vendredi dernier à l’amphi 700 de l’université de Yaoundé I.

C’est un pan de l’histoire toute particulière du Cameroun qui a été au centre de la conférence inaugurale des activités de la Commission Etudes, Conférences et Débats vendredi dernier à l’amphi 700 de l’université de Yaoundé I.

Celle du statut particulier de ce pays qui aura connu les influences allemande, française et anglaise, mais n’aura jamais été une colonie. L’histoire du statut particulier du Cameroun depuis la Société des Nations (Sdn) jusqu’à l’Organisation des Nations unies (Onu). Sur le thème : « la question du Cameroun à l’Onu : 1945-1961 », pas moins d’une dizaine de panélistes ont échangé autour de Martin Belinga Eboutou. En sa double qualité de ministre, directeur du Cabinet civil et président du Comité national d’organisation des Cinquantenaires de l’Indépendance et de la Réunification, il a planté le décor. En rappelant aux panélistes et à l’assistance très nombreuse et constituée de membres du gouvernement, du corps diplomatique, d’universitaires et d’étudiants qu’il s’agissait d’amener les Camerounais à se comprendre et à se connaître à travers la marche qu’a connue leur pays : « cette activité extrêmement importante, parce qu’elle permet de nous comprendre, parce qu’elle permet de savoir d’où nous venons, et de définir où nous allons. Cette activité permet surtout de nous comprendre, de nous connaître. » Pour le diplomate chevronné, habitué des arcanes des Nations unies, avec la réunification du 1er octobre 1961, le Cameroun a réalisé ce qui paraissait irréalisable, offrant à l’Afrique multiculturelle et multilingue, le plus beau cadeau : « celui de savoir que les langues n’étaient pas un obstacle à la réunification. » Pour le président national du CNO, la série de conférences envisagées se veulent « une contribution inestimable à la compréhension entre Camerounais, à la paix entre Camerounais, dont à la paix du Cameroun. »

Les intellectuels donnent le ton dans le Cinquantenaire de la RéunificationIl ne restait plus aux conférenciers qu’à plonger l’auditoire dans les dédales ayant conduit à la réunification du Cameroun méridional et de la partie restée sous administration française le 1er octobre 1961. Des présentations faites en trois sous-thèmes, on retiendra particulièrement les procédures ayant conduit à la réunification du Cameroun, de la Sdn à l’Onu. Parmi les exposants, celui que le président du CNO a présenté comme « un acteur de l’histoire de l’indépendance et de la réunification du Cameroun » : le Dr Abel Eyinga. Pour ce dernier, trois groupes d’intérêt se seront manifestés dans la marche du Cameroun vers la Réunification, avec des ambitions souvent divergentes. Il cite notamment les colonisateurs français et anglais qui avaient chassé les Allemands ; les nationalistes camerounais, à l’instar de Ruben Um Nyobè qui militait pour l’indépendance du pays et dont les positions rencontraient l’opposition d’autes compatriotes comme Charles Guy Okala et les Nations unies qui constituaient le cadre dans lequel les deux autres se retrouvaient. Pourtant, la réunification de l’avis du Pr. Magloire Ondoa, qui comme le Dr Eric Forbin, a rappelé le cheminement juridique ayant conduit au processus, est parti des Camerounais de la partie occidentale, las des barrières douanières qui avaient été instituées entre les deux parties du territoire. Il faudra pourtant attendre la résolution 1608.15 du 21 avril 1961 des Nations unies pour voir le souci de réunification exprimé par certains prendre véritablement son envol. Au final, aucun traité international ne viendra cependant conclure un processus dont l’approche était toujours différente, selon que l’on se trouvait dans la partie francophone ou dans la partie anglophone et dont les panélistes se sont employés à reconnaître qu’il aura connu un succès en raison de la qualité des pétitions adressées à l’Onu par les nationalistes camerounais. Le processus qui aboutit le 1er octobre 1961 se veut surtout la reconstitution de l’ancien territoire allemand et traduit la volonté des Camerounais de vivre ensemble. Une aspiration qui datait non pas des années 50, mais des années 19.

Auparavant, il aura fallu avec les professeurs Louis Paul Ngongo et Julius Ngoh retracer l’évolution historique de l’Etat du Cameroun avec ceux qui auront été les acteurs de cette époque.

Il est apparu, de l’avis du président du Comité national d’organisation que les acquis des cinquante premières années de la réunification sont incontestables. Au rang de ceux-ci, on peut citer la stabilité des institutions politiques, la maîtrise des tensions sociales, les libertés sociales et individuelles qui sont une réalité. Le débat qui a suivi a permis d’apporter plus d’éclairage sur le sujet. C’est en toute liberté que les uns et les autres se sont exprimés. Pour Abel Eyinga à qui il était demandé s’il était satisfait du processus de réunification depuis 1961, la réponse est non ! « Si vous étiez de cette époque et il vous était demandé de voter, quelle aurait été votre position ? » J’aurais voté pour la réunification, réagira pour sa part le Pr. Julius Ngoh.Les intellectuels donnent le ton dans le Cinquantenaire de la Réunification



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