Ouverture hier à Yaoundé d’un atelier d’élaboration de la stratégie nationale de formation et d’intégration.

Dans certaines localités au Cameroun, c’est l’agent de santé communautaire qui tient lieu de médecin. Dans le contexte national actuel, marqué par un déficit important en ressource humaine de santé, l’agent de relais communautaire, également appelé bénévole communautaire est devenu l’homme à tout faire. Il assure à la fois les besoins primaires de médecine générale et de spécialités, notamment de gynécologie et de pédiatrie. Or, c’est dans ces domaines que les indicateurs de santé affichent des dégradations, avec la mortalité maternelle et néonatale toujours en hausse. Il y a donc de renforcer les capacités des agents communautaire et partant, dynamiser et organiser leur activité. D’où l’ouverture mardi à Yaoundé, d’un atelier de trois jours, chargé de l’élaboration de la stratégie de formation et d’intégration des aides de santé communautaire.

Une rencontre qui répond à un besoin évident du système de santé camerounais, selon André Mama Fouda, ministre de la Santé publique. Il cite notamment la nécessité du renforcement des actions en faveur de la santé communautaire. Toute chose qui passera par la prise en compte des spécificités socioculturelles des communautés, bien que l’approche de soins de santé communautaire est sortie de l’organisation et des interventions nationales. Le Minsanté attend donc des participants à l’atelier de Yaoundé de développer des orientations sur les points suivants : quel profil donner à l’agent de santé communautaire, en quoi et comment le former, comment assurer son intégration dans le système de santé et quel model financier adopter pour soutenir cette approche de manière pérenne ? Résultats attendus ce jour.