Le gouverneur de l'Extrême-Nord exige que les sites prévus soient prêts avant le retour des pluies.
Les sites de recasement des victimes des inondations des mois d'août et septembre 2012 dans la région de l'Extrême-Nord sont identifiés. Il y en a 16 dans le département du Mayo-Danay, cinq dans le Logone et Chari et cinq dans le Diamaré. Le gouverneur, Augustine Awa Fonka, a donné des instructions fermes afin que tous les sinistrés soient identifiés et recasés dans ces sites définitifs avant le retour des pluies. C'était au cours de la réunion d'évaluation qu'il a présidée le 8 avril 2013 dans la salle des conférences de ses services. Jusqu'ici, les personnes chassées de leurs habitations par la furie des eaux préoccupent les pouvoirs publics. Ces inondations, faut-il le rappeler, avaient fait 168 844 sinistrés dans les trois départements sus évoqués. Le chef de l'Etat et son épouse avaient même effectué le déplacement de Guirvidig dans le Mayo-Danay afin de réconforter les sinistrés. Au cours de cette descente sur le terrain, le président Paul Biya avait prescrit des mesures d'urgence afin de sécuriser définitivement le lac de Maga.
Le point sur l’état d’avancement de ces travaux d’urgence en vue de la sécurisation des populations riveraines du lac de Maga a certainement le plus cristallisé l’attention des participants à la concertation de lundi dernier. Les représentants de la SEMRY et du corps du génie civil ont ainsi présenté des exposés sur les travaux d’urgence exécutés et ceux en cours dans leurs domaines respectifs. De ces rapports, l’on a appris que le génie militaire a déjà désenclavé plusieurs localités du Mayo-Danay en reprofilant le tronçon qui relie la localité de Pouss à Yagoua. La SEMRY, elle, est en train de recharger les abords de la digue, les vannes d’évacuation des eaux sont en train d’être curées, les points critiques sur la digue sont en train d’être traités. Le corps des sapeurs pompiers et la SEMRY ont respectivement perçu du gouvernement, à travers le Minepat, 350 millions et 150 millions F pour la réalisation de ces travaux d’urgence.
De l’avis des experts, les travaux se déroulent bien, même si le respect des délais d’exécution reste le véritable casse-tête. Le génie militaire et la SEMRY n’ont pas manqué de signifier leur appréhension sur ce sujet, les ressources financières leur ayant été dégagées avec retard. Mais malgré les arguments développés pour solliciter le rallongement des délais d’exécution des travaux, le gouverneur est resté intransigeant sur le fait que les parties cocontractantes ne doivent ménager aucun effort pour finir les travaux avant le retour des pluies que l’on attend d’ici la fin de ce mois d’avril.
