Les automobilistes peinent à circuler sur ce tronçon à nouveau dégradé.

Ndokoti. L’un des quartiers les plus populaires de la ville de Douala et surtout réputé pour son perpétuel désordre urbain. Sa forte concentration humaine, bruyante. La place grouille de monde à tout moment de la journée. A ces habitudes s’ajoutent des embouteillages à n’en plus finir. De gros et longs bouchons rythment les journées sous un soleil de plomb. Ce ralentissement de la circulation est dû au très mauvais état de la route, qui s’est considérablement dégradée au fil des mois. D’énormes nids-de-poule longent le tronçon, de véritables crevasses ont réapparu, qui donnent du fil à retordre aux automobilistes. Pendant les heures de pointe, la situation est tout simplement insupportable.

Juste avant le tunnel Ndokoti, le bitume est fissuré de part et d’autre de la route. C’est le même constat au niveau du carrefour et surtout du tronçon qui mène du côté de Logbaba. Le goudron est presque inexistant à ce niveau. Les trous plutôt profonds. Les véhicules restent souvent immobilisés de longues minutes. Conséquence, les moto-taximen se disputent le trottoir avec les piétons et même les vendeurs ambulants. De gros porteurs et autres camions peinent à avancer.

Selon certains usagers, cette forte dégradation du bitume est surtout due à un trafic intense. « Pour contourner les embouteillages de Village, entrée Est de la ville, les gros porteurs se sont tout simplement retournés sur cette route », croit savoir Gaston Evina, un habitué des lieux. Ce qui a considérablement abimé la chaussée. A la commune d’arrondissement de Douala III, on indique que les travaux de ce tronçon relèvent de la Communauté urbaine de Douala (Cud). Selon le chargé de la communication, les usagers éprouvent beaucoup de problèmes, la mairie a reprofilé la route, mais elle s’est de nouveau affaissée. « Il revient à la Communauté urbaine de la refaire complètement. Avec la saison pluvieuse qui s’annonce, l’urgence est signalée », explique Joseph Mbilongo Abé’.

Du côté de la Cud, le délégué du gouvernement reconnait que le problème est assez préoccupant. Aussi bien pour les usagers, les opérateurs économiques que les autorités. « C’est pour cette raison qu’un appel à manifestation vient d’être lancé pour le traitement curatif de la route de Ndokoti et bien d’autres dans la ville de Douala. Les entreprises sélectionnées disposent de « 3 ou 4 jours pour réagir », explique Fritz Ntonè Ntonè.