Encadrées par des experts fournis par l’Ue et Ecam, elles visent la certification ISO 9001/2008.
Le Centre de développement de l’entreprise (Cde), organisme de l’Union européenne, et Entreprise du Cameroun (Ecam) initient, depuis jeudi dernier, 10 entreprises sélectionnées dans le secteur maritime et portuaire à une démarche qualité. « Avec l’achèvement prochain de la construction du port en eau profonde de Kribi, l’activité portuaire au Cameroun est appelée à augmenter en terme d’intensité. Sur un marché essentiellement dominé par les multinationales telles que Bolloré Africa Logistic, Getma ou Maersk, les Pme certes nombreuses peinent à se tailler une bonne part du gâteau. Afin de les rendre plus compétitives, le mouvement patronal Ecam se propose d’améliorer les capacités productives en termes de qualités des acteurs de la plateforme portuaire ». Explications de Christian Pout, Dg d’Ecam.
A en croire l’organisateur, l’objectif de ce projet qui dure six mois est d’initier une démarche sur les acteurs agissant au quotidien au port de Douala. Démarche qui, avec l’aide du Cde pourrait inciter des bailleurs de fonds tels que la Bad (Banque africaine de développement) ou l’Afd (Agence française de développement) à engager des ressources pour doper les performances du port de Douala, afin de le hisser parmi les plus modernes de la côte occidentale africaine. Cela passera donc par la mise en place du système qualité visant à améliorer au quotidien leurs performances. Le projet touchera 10 entreprises évoluant dans les différentes branches de ce secteur, le transit, l’import-export, l’acconage, la logistique. Le programme passe par différentes phases.
La première vise d’abord à sensibiliser les chefs d’entreprises de ce secteur sur la nécessité de cette démarche, d’où l’atelier de jeudi dernier à Douala. Après le séminaire de sensibilisation et d’information, la deuxième phase concerne le diagnostic qualité pour ces 10 membres d’Ecam, relevant de la plateforme portuaire. Le mouvement patronal avec l’appui technique de consultants recueillera durant deux semaines les données permettant d’établir le diagnostic qualité de ces entreprises. Enfin, l’établissement du diagnostic qualité déclenchera la troisième phase du projet qui est l’accompagnement à la certification pour six des dix sociétés.
Selon des chefs d’entreprises rencontrés, « sans accompagnement, le processus de certification peut coûter à chaque société 30 000 000 F ». D’où leur pleine coopération pour cette démarche.
