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Dossier de la Rédaction

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Les points du Cameroun dans le processus de mise en place du sénat

Le Cameroun vient de marquer un point dans le processus de mise en place du Sénat, la Chambre haute du parlement. Depuis la convocation du collège électoral le 27 février dernier par le président de la République, cette institution a suscité de l’intérêt à l’intérieur comme à l’extérieur du Cameroun. Les universitaires et les hommes politiques sont montés au créneau pour expliquer aux profanes le bien-fondé du Sénat. En réalité, les Camerounais ont beaucoup appris. Ils savent désormais que le Sénat représente les collectivités territoriales décentralisées, c’est-à-dire les communes et les régions. On sait aussi que chaque région y est représentée par dix sénateurs dont sept élus au suffrage universel indirect sur la base régionale et trois nommés par le président de la République.

Dimanche dernier, l’arsenal juridique mis en musique dans la Constitution du 18 janvier 1996 s’est mis en branle. Premier contrat : les Camerounais, à quelque niveau de responsabilité qu’ils soient, ont été heureux de prendre part à la toute première élection des sénateurs de l’histoire politique de leur pays. On a ainsi noté de l’enthousiasme avant et pendant le scrutin. Les partis politiques ont été particulièrement responsables pendant la campagne électorale. Fait inédit, le RDPC a donné des consignes de vote en faveur de son principal challenger, le SDF. Le retour d’ascenseur n’a pas tardé. Ni John Fru Ndi a demandé à ses conseillers municipaux du Littoral de voter RDPC. Au cours de ce scrutin, il y a rarement eu des coups en dessous de la ceinture. Et c’est à l’actif des acteurs politiques. Toutes tendances confondues. Ils ont mis en exergue l’esprit républicain.

Le Conseil national de la Communication (CNC) a également joué sa partition. Pas d’émissions de débat sur les antennes des radios encore moins sur les plateaux de télévision pendant la campagne électorale. Et que dire de ce comportement responsable des médias sur les tendances. Pas un seul chiffre. Les prérogatives du Conseil constitutionnel ne doivent pas être usurpées. On attend. Autre enseignement de cette élection.

Il convient de reconnaître que pour ce qui est de la mobilisation, on a connu une participation record. La déclaration du directeur général des Elections est édifiante à ce sujet. Plus de 98% des électeurs se sont rendus aux urnes à travers les 58 départements. Dans le détail, il y a eu 9887 conseillers municipaux enregistrés. 9785 ont effectivement voté dimanche, et parmi eux, 93 étaient munis de procurations. Le pari de la mobilisation a donc été gagné. Pour ce qui est de l’organisation, tout a également été fait pour que le scrutin se déroule sans anicroche. Le matériel électoral a été acheminé dans les démembrements territoriaux d’Elecam à temps. Les électeurs ont retrouvé leurs cartes dans les bureaux de vote. Le ministère de la Communication et le Conseil national de la Communication ont fait le nécessaire pour que les quatre partis en lice aient accès aux médias. Les autorités administratives ont joué la carte de la sécurité, et même que la restriction des libertés a été écartée. A côté de cela, les partis politiques retenus ont fait un tour à la caisse pour récupérer le nécessaire pour financer la campagne. Sur les deux cents millions de francs, mis à la disposition des formations politiques, la moitié a été perçue. Le Minatd attend désormais la proclamation des résultats, pour distribuer la deuxième tranche au prorata des sièges attribués à chaque parti politique par les grands électeurs.

Dans l’ensemble, l’élection des sénateurs est une belle démonstration de l’Etat de droit. Ceux qui, dans l’opinion, entretenaient l’équivoque sur l’indépendance d’Elections Cameroon (ELECAM) et de la Justice camerounaise, ont vu avec quelle rigueur la loi a frappé. Le RDPC, le parti majoritaire, n’a pas été épargné. Et ses mandataires, comme ceux des autres partis recalés se sont inclinés, sans la moindre contestation. En toute responsabilité. La suite de ce processus se poursuit dans les jours à venir à la Cour suprême siégeant comme Conseil constitutionnel. Mais en attendant, les pays amis saluent déjà un scrutin qui s’est déroulé dans le calme et la sérénité. Le Cameroun a incontestablement fait un bond vers la modernisation de ses institutions. Aux futurs sénateurs de jouer.


 

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