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Dossier de la Rédaction

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RCA : le défi sécuritaire

Après la chute d’un régime en place par un coup de force, établir son autorité sur l’ensemble du territoire n’est pas chose aisée au regard de tous les précédents survenus en Afrique et au-delà du continent. La République centrafricaine qui a une longue tradition de coups d’Etat militaires a une expérience douloureuse dans ce triste registre. Comment alors s’étonner que trois semaines après la prise de pouvoir à Bangui par des rebelles, la question sécuritaire reste un grand challenge pour les nouveaux dirigeants ? C’est dans cette logique qu’il faut comprendre les affrontements du week-end dernier entre des habitants et des éléments de l’ancienne rébellion. Des affrontements qui ont laissé sur le carreau 24 morts et de nombreux blessés. Pour le nouveau pouvoir, les responsabilités sont vite établies. Il est alors aisé d’indexer les partisans de l’ancien président d’être à l’origine des heurts meurtriers. Mais dans un environnement fertile où les armes à feu circulent à profusion et sont à la portée des éléments incontrôlés de part et d’autre, sans parler des délinquants de tous horizons qui tirent bénéfice du chaos ambiant, les dégâts collatéraux sont inévitables et il n’est pas véritablement facile d’isoler les seuls coupables dans un camp unique.

Ce qui apparaît réel, c’est que la Séléka, qui a pris le pouvoir à Bangui le 24 mars dernier après la fuite du président François Bozizé, peine à établir l’ordre. Des scènes de pillage des biens des populations sont rapportées au quotidien. Des actes de banditisme se poursuivent dans un climat de tension. Une situation qui ne rassure guère, mais qui interpelle ardemment les nouvelles autorités plutôt attelées à soigner leur image pour asseoir leur légitimité aux yeux de la communauté africaine et internationale traditionnellement hostile à la prise de pouvoir par la force. C’est donc dire que le défi majeur des nouveaux dirigeants demeure la sécurisation de l’ensemble du pays. Avec cinq coups d’Etat depuis son accession à l’indépendance en 1960, la Centrafrique mérite sans doute un nouvel élan. Celui de prendre définitivement les chemins de la démocratie. Et les autorités de transition ont 18 mois pour en baliser les voies. Dans l’esprit et la lettre des Accords pertinents de Libreville.

 

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