Au lac de Minkoameyos qui prend sa source dans la rivière Mefou sur laquelle est construite l’usine de traitement d’eau, une équipe de Razel est à l’œuvre. Les techniciens travaillent à la construction de l’évacuation des crues sur le barrage afin de parer à toute éventualité en cas de remontée excessive. A Messa, une autre équipe de la même société s’active à renouveler le système de pompage de la station.
Le long de l’axe Mokolo-Minkoameyos, la circulation fonctionne davantage sur une voie. L’autre est occupée par des techniciens de Pfeiffer, une société impliquée dans les travaux d’extension de l’adduction d’eau à Yaoundé. Par endroit, on pose des tuyaux dans les conduits, soit pour changer les anciens tuyaux, soit pour étendre le réseau. Les ouvriers et ingénieurs affirment que les travaux vont bon train. Simon Ongola, maire de Yaoundé 7 regrette seulement quelques nuisances : "les travaux ont abimé la route bitumée. Bien plus, ils imposent des détours trop longs aux agriculteurs pour se rendre dans leurs exploitations ». Sur le déroulement des travaux, le maire estime que le rythme est satisfaisant. A la station de la Mefou, c’est motus et bouche cousue sur le niveau des travaux. C’est le cas aussi à Camwater où le responsable régional brandit le droit de réserve. Il fournit par contre une documentation dans laquelle on apprend que « la plupart des chantiers de Camwater ne seront livrés qu’à partir de 2014. C’est le cas des travaux de construction de l’usine d’eau potable sur la rivière Mefou ». Cette usine a une capacité de 50 000 m3/jour. A terme, la station de la Mefou, ajoutée à celle d’Akomnyada permettront de réduire de moitié la demande journalière de la ville de Yaoundé qui est de l’ordre de 300 000 m3.
Pour justifier le retard, le directeur général de Camwater explique dans ce document que « la réalisation des grands projets repose sur un calendrier adopté de façon consensuelle par les parties prenantes avec des délais incompressibles pour l’exécution d’un projet. Le déroulement du programme d’investissement adopté par Camwater contraint à attendre encore un certain temps avant de voir le gros de nos projets se concrétiser ». Jean William Sollo reconnait néanmoins qu’entre temps, les besoins en eau n’attendent pas.
