Il sera 15 h cet après-midi dans la bibliothèque de la Cour suprême à Yaoundé, quand les membres de la Commission nationale de recensement général des votes (Cnrgv) vont se retrouver pour le début de leurs travaux dans le cadre de la suite du processus de la mise en place du premier Sénat de l’histoire du Cameroun. C’est ce qui ressort du communiqué du président de cette instance. Clément Atangana, magistrat hors hiérarchie, par ailleurs président de la Chambre administrative de la Cour suprême va retrouver les 16 autres membres de la Commission, dont les représentants des quatre partis politiques ayant pris part au scrutin de dimanche dernier, pour le début de l’examen des procès-verbaux provenant des Commissions régionales de supervision. Des procès-verbaux, dont les derniers devraient parvenir à la Commission au plus tard aujourd’hui. A compter de l’ouverture de ses travaux ce jour, la Cnrgv a cinq jours pour transmettre son procès verbal au Conseil constitutionnel. Soit dimanche prochain au plus tard. Sur la représentation des partis politiques au sein de cette instance, on a Ibrahim Talba Malla pour le compte du Rdpc, Amadou Mongwat pour l’Udc, Joseph Mbah Ndam Njang pour le Sdf et Pierre Flambeau Ngayap de l’Undp. Ils vont siéger auprès des deux magistrats de l’ordre judiciaire désignés par le premier président de la Cour suprême, des cinq représentants de l’Etat et des cinq autres d’Elections Cameroon (Elecam).

Pour l’essentiel de ses attributions, cette Commission, selon les dispositions de l’article 69 de la loi n°2012/001 du 19 avril 2012 portant Code électoral, modifiée et complétée par la loi n°2012/017 du 21 décembre 2012, procède au décompte général des votes, au vu des procès-verbaux et des pièces annexes transmis par les dix commissions régionales de supervision. Elle peut procéder au redressement des erreurs matérielles éventuelles de décompte des votes, même si elle ne peut pas annuler les procès-verbaux correspondants.

Des travaux de la Commission nationale de recensement général des votes qui vont s’ouvrir alors que le greffe de la Cour suprême continuera d’attendre les éventuels requérants à la suite du scrutin de dimanche dernier. Au moment où nous allions sous presse hier, le tableau affichait encore « zéro recours reçu ». Mais les partis politiques et toutes les autres parties intéressées ont jusqu’à 18 h ce jour pour se manifester.