Le Premier ministre, Nicolas Tiangaye doit tenter cette semaine d’obtenir la clémence de Bruxelles vis-à-vis de son pays.
C’est une entreprise délicate que le Premier ministre centrafricain entame en ce début de semaine en Europe. Nicolas Tiangaye entend redonner confiance aux partenaires socioéconomiques pour les convaincre de revenir en RCA, alors que le pays reste plongé dans une instabilité chronique. Le Premier ministre de transition va également essayer d’obtenir à Bruxelles en Belgique, la clémence de l'Union européenne vis-à-vis de son pays menacé de suspension d’aide. Pour lui, les caisses de l’Etat centrafricain sont vides et si l’Union Européenne qui est le premier partenaire de Bangui ferme les vannes de son aide, ce serait préjudiciable à tous les projets dans le pays.
L’organisation gouvernementale européenne s’est dite récemment fortement préoccupée par la situation sécuritaire dans le pays. La Haute-Représentante de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Catherine Ashton, a fermement condamné la prise du pouvoir par les rebelles de la Séléka et le changement inconstitutionnel du gouvernement. Elle a aussi appelé à l’arrêt des « pillages, débordements et exactions dont souffre la population », exhortant « l'ensemble des parties de prendre des mesures tangibles » pour y remédier et mettre notamment un terme au « recrutement et à l'emploi d'enfants dans les groupes armés ».
Suspendue des organisations internationales dont l'Union africaine (UA) après le coup d’Etat du 24 mars dernier jugé comme une entorse à l'ordre constitutionnel, la RCA est aujourd’hui privée de l'aide financière extérieure nécessaire au fonctionnement de ses institutions, selon Afriquinfos.com. Peu avant la prise du pouvoir par l'ex-rébellion, les pays de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cemac) avaient débloqué 4 milliards de F pour la réalisation d’un programme de désarmement, démobilisation et réinsertion destiné à pacifier le pays. Des promesses d'aide d’environ 2 milliards de F de l'UE avaient été annoncées.
Le dernier sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale, jeudi dernier, a souligné la nécessité de fournir un appui conséquent pour accompagner la transition amorcée. Tandis que sur le terrain à Bangui et dans l’arrière-pays, l’activité économique n’a pas repris et aura du mal à reprendre malgré les actions et les réunions tenues entre le chef de l’Etat Djotodia les acteurs et opérateurs économiques, souligne journalducameroun.com.
