«Je ne suis pas candidat au poste de sélectionneur puisque je le suis déjà. L’appel à candidatures n’a pas de sens. » Telle est la réaction cinglante et ferme de Jean-Paul Akono à l’idée d’appel à candidatures pour le poste de sélectionneur exprimée vendredi dernier par le Minsep. Adoum Garoua a en effet reçu Jean-Paul Akono et Martin Ndtoungou Mpilé. L’ordre du jour de l’audience portait sur la situation contractuelle de ces deux techniciens. Akono et Ndtoungou Mpilé pensaient juste qu’ils allaient au Minsep finaliser la mouture de leurs contrats. Sur place, ils ont plutôt été informés de ce que le Minsep a écrit à la Fécafoot pour lui demander de lancer en urgence la procédure de l’appel à candidatures pour le recrutement d’un sélectionneur. Les négociations étaient déjà pourtant avancées entre le Minsep et le staff technique. Au point où la durée et le montant des deux contrats avaient même déjà été esquissés. Jean-Paul Akono a formulé le vœu qu’un contrat lui soit proposé jusqu’en juillet 2014, avec un salaire mensuel de quinze millions de F. Les propositions de Ndtoungou Mpilé, elles, tournaient autour de sept millions de F. Le Minsep a demandé aux deux parties de revoir leurs prétentions à la baisse. Ce que les intéressés étaient d’ailleurs disposés à faire.

Au cours de l’échange avec les entraîneurs, le Minsep a évoqué « le respect de la procédure », rapporte un participant à cette séance de travail. Ce rebondissement cacherait-il d’autres manœuvres ? Cette décision de lancer un appel à candidatures appelle quelques questions. Notamment l’opportunité de cette initiative en ce moment. On avait pensé que l’urgence se trouvait à la Fécafoot qui conduit un processus électoral controversé.