Thème débattu mardi à l’occasion de la 4e journée de la Semaine du travailleur édition 2013.
Un chef d’entreprise, pour motiver quelques membres de son personnel après une journée de travail, les invite à partager un verre en boîte de nuit. Et subitement pour une raison ou une autre, un des employés reçoit un coup de poing sur la figure. Ce dernier est-il fondé à saisir la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps) pour déclarer un cas d’accident du travail ? Imaginez une autre situation avec le développement du travail à distance et des nouvelles technologies de l’information et de la communication : un journaliste est électrocuté alors qu’il tentait d’envoyer un article depuis son domicile. Comment s’apprécie alors le lieu de travail vis-à-vis de cet accident qui relève forcément du travail ?
Voilà quelques cas pratiques que soumettent des travailleurs aux représentants de la Cnps venus les entretenir mardi à Bonanjo sur « la gestion des accidents de travail ». A la lumière de la législation sur le travail au Cameroun, « il y a accident de travail quand l’accident survient sur le lieu de travail, pendant le temps de travail, pendant que le salarié est en mission, sur le trajet aller ou retour du travail », soulignent les conférenciers de la Cnps. En tout état de cause, lorsque l’accident a lieu hors du lieu de travail, il faut absolument que l’employé produise un constat de la police ou de la gendarmerie au moment où il déclare l’incident. Tel peut être la principale leçon de ce forum d’échange organisé dans le cadre de la troisième édition de la Semaine régionale du Travailleur du Littoral (Setral 2013).
L’événement était rendu hier, 24 avril, à sa cinquième journée. Il se déroule simultanément au Club Camtel de Bépanda et à la délégation régionale du ministère du Travail et de la Sécurité sociale (Mints). Plusieurs entreprises y prennent part. Et au fur et à mesure que l’on se rapproche du 1er mai, jour de la Fête du travail, la délégation régionale du Mints devient une véritable ruche. L’endroit abrite des conférences, des sites de démonstration, de dépistage de diverses maladies et c’est surtout le lieu de retrouvailles de la grande famille des travailleurs. Les centrales syndicales y sont très visibles.
