Samuel Zoungou et Vandelin Ndzana, les deux gendarmes blessés par balles lors du braquage perpétré mardi devant l’agence Ecobank du lieu dit Ancien 3e, sont finalement décédés.
Le premier (qui était passé gendarme à la mi-avril) dans la nuit de mardi à mercredi, et le second (un maréchal-des-logis) mercredi soir. De sources proches de l’enquête ouverte après ce coup, les malfrats – un groupe de trois ou quatre personnes, selon divers témoins – restent activement recherchés. CT a appris que l’arme d’un des gendarmes, que les bandits avaient emportée, a été retrouvée mercredi au quartier Bonapriso, dans une rigole non loin de la chefferie. « Sans munitions ni chargeur », indique notre source.
De son côté, Ecobank Cameroun a rencontré la presse mercredi soir pour dire quelques mots sur l’affaire. Le directeur général, Moustapha Fall, a tenu à préciser que l’agression n’était pas survenue dans les locaux de l’agence, mais « dans la rue ». « Nos agences ferment à 16h (…) Il arrive que par rapport à une situation de trésorerie, on fasse appel à une compagnie de transfert de fonds », a expliqué Moustapha Fall. Le Dg d’Ecobank Cameroun a révélé que c’est au moment où l’équipe rentrait dans le bâtiment pour chercher une seconde cantine que les bandits sont passés à l’attaque.
« Ce n’est pas l’agence qui a été attaquée, mais le fourgon », a poursuivi l’orateur, se refusant toutefois à dire que la compagnie de transport de fonds a fait preuve de légèreté. Question sécurité, il assure que le maximum est fait également par son institution : « Nous avons un système de sécurité que nous trouvons fiable », a-t-il indiqué.
S’agissant du montant emporté, Moustapha Fall déclaré pendant le point de presse que le plus grave était le fait qu’il y ait eu mort d’homme. Après l’échange, il a néanmoins confirmé à CT que la somme dérobée s’élevait effectivement à 206 millions de francs.