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Dossier de la Rédaction

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Logement : aller plus loin !

Une commission ad hoc d’attribution des logements sociaux chargée entre autres de valider les critères d’éligibilité pour l’attribution des logements du programme, de valider le plan de commercialisation et d’examiner les demandes d’acquisition.

Voilà à n’en point douter une initiative tout à fait originale du ministre de l’Habitat et du Développement urbain, Jean Claude Mbwentchou, le « Monsieur logements sociaux » du gouvernement des « Grandes Réalisations » du 9 décembre 2011. Ladite commission va, sans tarder, plancher sur les modalités de vente des 1675 logements d’Olembé de la première phase du programme gouvernemental de construction de 10 000 logements sociaux et d’aménagement de 50 000 parcelles constructibles. Cette initiative inédite qui se veut en rupture radicale avec des pratiques antérieures où le règne de l’opacité savamment entretenue permettait toutes sortes d’injustices, est donc à suivre avec beaucoup d’intérêt depuis le début de son processus jusqu’à son aboutissement. Ce souci de transparence du gouvernement qui s’engage d’ailleurs, au moment opportun, à communiquer largement autour de cette opération de commercialisation est à saluer à sa juste valeur. Tant il est vrai que l’accès au logement pour l’immense majorité des Camerounais constitue l’un des clés de réussite du septennat des « Grandes Réalisations » inauguré par le président Paul Biya à l’occasion de sa prestation de serment le 3 novembre 2011.

Et parlant précisément de ce sujet, le Chef de l’Etat n’a eu de cesse, à maintes occasions solennelles, de dénoncer comme « l’une des plaies de notre société », le manque de logements sociaux. Un dossier qualifié de « complexe » par le président de la République en personne qui n’ignore pas les « dérives inacceptables » dont il fait l’objet. Il s’agit donc maintenant, plus que jamais pour chaque personnalité responsable dans son domaine de la mise en œuvre des directives présidentielles de s’atteler à la tâche avec détermination et efficacité afin de donner le contenu souhaité au projet de société du promoteur du Renouveau national dont le leitmotiv demeure « l’amélioration des conditions de vie de la population ». Or, comme l’accès à la santé, à l’énergie et à l’eau potable, l’accès au logement à moindre coût constitue l’une des priorités majeures de nature à consolider les bases de ce Cameroun en devenir qui est déjà sur les rails de son émergence à l’horizon 2035. Il devient, par conséquent, indiqué d’accueillir favorablement une initiative novatrice dont l’objectif noble est de permettre un égal accès des Camerounais à la propriété des logements sociaux subventionnés par le contribuable. Cela dit, au regard des réalités et des habitudes (qui ont la vie dure) des compatriotes, on se demande si la terminologie « logements sociaux » n’a pas été suffisamment galvaudée au point d’en perdre sa véritable signification. Car aux prix que ces « logements sociaux » vont coûter, on se demande si leur destinataire naturel, c’est-à-dire le Camerounais lambda, dont on connaît les revenus, peut s’offrir cette propriété de rêve en comptant uniquement sur sa cagnotte déclarée. Il faut alors craindre que le pouvoir d’achat du Camerounais moyen, qui demeure faible, ne soit un handicap sérieux pour l’accès à ces logements sociaux. Ceux-ci n’étant alors accessibles qu’à la bourse d’une frange de nantis qui peuvent ainsi s’approprier à tour de bras ces aubaines et les mettre en location au prix fort. Des pratiques qui ont eu cours hier et qui peuvent encore se répéter si notamment le rapport offre et demande n’est pas ramené à un niveau réaliste en tenant compte du pouvoir d’achat réel du Camerounais moyen. A ce titre, il faut aller plus loin que la seule volonté de transparence sur les critères d’éligibilité pour l’attribution de ces logements et penser très rapidement à s’engager dans le lancement de véritables chantiers de dizaines de milliers de logements de masse. Sinon, l’écart entre l’offre et la demande va toujours s’élargir. Et la réduction du gap voulue risque de demeurer hypothétique. L’objectif sera toujours de construire plus chaque année pour mettre à la disposition du plus grand nombre. Un défi qui reste à la portée en considérant que la relance de la croissance économique en cours devrait donner sur ce plan-là des marges de manœuvres plus importantes aux pouvoirs publics.


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