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Dossier de la Rédaction

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Energie et efficience

Efficacité énergétique. Ce concept, peu familier au Cameroun, était au centre d’un forum d’échanges réuni en fin de semaine dernière à Yaoundé. Prosaïquement définie, l’efficacité énergétique renvoie à un catalogue de bonnes pratiques vouées à réaliser des économies d’énergie. Il s’agit de consommer utile, c’est-à-dire arriver à la satisfaction du besoin énergétique avec le moins d’énergie possible.

Les principaux artisans du forum de Yaoundé étaient, d’un côté, les institutions étatiques compétentes. Et de l’autre, la délégation de l’Union européenne (Ue). Car il faut le dire, l’Ue est le précurseur de l’efficacité énergétique. Elle a publié à cet effet une communication en 2008 sous le titre : « Efficacité énergétique: atteindre l’objectif du 20% ». la finalité étant d’arriver à ce qu’en 2020, 20% de l’énergie consommée, dans l’espace de l’Ue, provienne de sources renouvelables (solaire et éolienne notamment). Et que baissent de 20% les consommations énergétiques ainsi que les émissions d’anhydride carbonique.

Cette démarche s’inscrit, on le voit, dans la perspective du développement durable dont la philosophie a été définie en 1987 par le rapport de Brundtland : « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ». Tout était parti du constat selon lequel le modèle de développement actuel, fondé sur l’industrialisation et la croissance, est porteur d’hypothèques sur l’avenir de la planète. En raison de l’exploitation effrénée de ressources naturelles et de la pollution matérialisée notamment par l’accumulation dans l’atmosphère de gaz à effet de serre. Cela se ressent déjà par de grands changements sur le climat.

Or la consommation de l’énergie, surtout celle tirée des sources fossiles (pétrole et charbon), est responsable d’une forte émission de gaz à effet de serre. En plus de ce que ces dernières sources d’énergie ne sont pas inépuisables. D’où l’impératif d’en faire des économies. L’un des secteurs visés par l’Ue pour l’économie d’énergie est le bâtiment. Pourquoi ? En France en 2003, pour ne citer que cet exemple, les secteurs résidentiel et tertiaire ont abordé 43% de la consommation d’énergie. Ce qui correspond à 25% des émissions françaises de gaz à effet de serre.

Le forum de Yaoundé a, dans ce contexte, pour finalité de commencer à instaurer dans notre pays la culture d’économie d’énergie. Sur un terrain marqué par un défit évalué entre 500 et 650 MW par le ministère de l’Eau et de l’Energie, l’économie d’énergie résout plusieurs problèmes à la fois : la réduction des factures des ménages, la réaffectation de l’énergie économisée à ceux qui ont véritablement besoin et la protection de l’environnement, bien sûr.

Le politique énergétique du Cameroun repose essentiellement sur l’hydroélectricité. Une source d’énergie peu polluante. Au moment où le gouvernement a entrepris la construction de nouveaux barrages (Lom Pangar, Memve’ele, Mékin) pour résorber le déficit énergétique, il importe de réaliser déjà des économies sur la quantité disponible. A l’échelle des ménages, la substitution des lampes à incandescence par des lampes économiques constitue déjà un pas précieux. Mais le pôle de gaspillage le plus important est sans doute constitué par les édifices publics, où les personnels de l’Etat oublient d’éteindre lampes et climatiseurs, à la sortie des bureaux. La voie de l’avenir pour le Cameroun reste le recours aux énergies renouvelables. Elles sont inépuisables et pas polluantes.

 

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