Les résultats de l’élection des sénateurs organisée le 14 avril dernier seront officiellement proclamés aujourd’hui par la Cour suprême siégeant comme Conseil constitutionnel. L’article 240 de la loi portant code électoral dispose, en effet, que le Conseil constitutionnel proclame les résultats dans un délai maximum de quinze jours à compter de la date de clôture du scrutin. Il précise d’ailleurs que le procès-verbal des opérations électorales et de proclamation des résultats est dressé par le Conseil constitutionnel
en quadruple exemplaire dont il conserve l’original. Les trois autres exemplaires sont transmis au Sénat, au ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation et à Elecam.
Solennelle, la cérémonie de proclamation des résultats de l’élection des sénateurs marque la fin d’un processus électoral qui a commencé avec la convocation, pour le scrutin annoncé le 14 avril, du corps électoral spécifique pour cette élection, par un décret présidentiel signé le 27 février 2013. Le collège électoral concerné, faut-il le rappeler, comprenait exclusivement les conseillers municipaux.
Les autres étapes importantes ont été les suivantes : le processus de sélection interne au sein des huit partis politiques ayant décidé de prendre part à l’élection des sénateurs; le dépôt des listes de candidats à Elecam; l’examen et la publication des listes des candidats par l’organe électoral; le contentieux pré-électoral qui a fait ressortir quatre partis politiques en course, à savoir le RDPC, le SDF, l’UNDP et l’UDC; la campagne électorale et les consignes de vote; l’organisation matérielle du scrutin par Elecam; les opérations post-électorales, à partir des bureaux de vote jusqu’au recensement général des votes; la participation des observateurs globalement satisfaits après le scrutin proprement dit; le contentieux post-électoral vidé vendredi dernier après l’audience de règlement des recours.
L’audience de proclamation des résultats de l’élection des sénateurs est certainement inédite. Elle se situe dans la perspective de la mise en place effective de l’une des institutions prévues par la loi constitutionnelle du 18 janvier 1996, à savoir le sénat. Un grand jour aussi, bien entendu, pour les premiers sénateurs camerounais élus. Ils sont 70, soit 7 par région. La Constitution dispose que le sénat compte 100 membres dont 70 élus et 30 nommés par le président de la République dans les dix jours suivant la proclamation des résultats.