C’est un véritable réquisitoire que les différents syndicats ont adressé hier au gouverneur Midjiyawa Bakari, lors de la 127e édition de la fête internationale du travail à Bafoussam.

Thème : « travail décent et lutte contre la corruption. » Simon Ngala, président de l’Union départementale de l’union générale des travailleurs a rappelé les différents maux dont souffrent les travailleurs. Entre autres, l’exclusion de ceux qui ne peuvent pas s’adapter aux exigences de l’employeur afin de réduire les coûts salariaux, le recours systématique à la sous-traitance pour éviter d’assurer une protection sociale suffisante au travailleur, le non-respect de la convention collective, la violation de la liberté syndicale, toutes choses qui l’amènent à dire que le monde s’effondre dans le secteur privé, public et dans les grands chantiers. Il demande donc que les salaires des fonctionnaires soient revus à la hausse et que l’âge de départ à la retraite soit le même pour tous les travailleurs.

Le gouverneur Midjiyawa Bakari a, lui, demandé aux travailleurs et délégués du personnel de dénoncer auprès des services compétents, toute situation ou condition de travail de nature à porter atteinte à la dignité et à la sécurité et à l’épanouissement du travailleur. Il leur a toutefois prescrit de remplir leur part du contrat en exécutant leur travail eux-mêmes dans la conscience professionnelle, la ponctualité, la loyauté, l’obéissance et le respect. Le gouverneur Midjiyawa Bakari a promis que le gouvernement s’est résolument engagé à garantir au travailleur un cadre de travail humain, en souscrivant à l’agenda pour le travail décent prôné par l’Organisation internationale du travail. Aux employeurs, Midjiyawa Bakari a recommandé de faire de la justice sociale une réalité en entreprise et de ne pas percevoir cela comme obstacles au développement de leur entreprise, plutôt, cette façon de faire s’accompagne souvent d’une forte productivité et de la relance économique.