La vingtième édition de la journée internationale de la presse ce célèbre ce vendredi. Le Moncom en a lancé les activités la veille à Douala. Liberté et responsabilité. Les deux termes sont généralement liés lorsqu’il est question d’interpeller les médias. Mais à l’occasion de la 20e édition de la Journée mondiale de la liberté de la presse, qui se célèbre aujourd’hui, un troisième apparaît, la sécurité. Celle des hommes et femmes de médias, s’entend. En effet, le thème international retenu, cette année, est « Parler sans crainte, assurer la liberté de la presse dans tous les médias ».

Selon le ministre de la Communication, qui lançait hier à Douala les activités marquant la célébration de la Journée au Cameroun, le souci de l’Unesco à travers ce thème est d’amener tous les acteurs à se préoccuper davantage de la sécurité des journalistes. Mais aussi d’œuvrer à ce qu’il y ait moins d’impunité après des violences contre les hommes de médias. Des préoccupations qui ne peuvent que trouver un écho favorable auprès du gouvernement camerounais, d’après Issa Tchiroma Bakary. Et le Mincom de rappeler les différentes avancées enregistrées depuis quelque deux décennies au Cameroun en faveur de la liberté de la presse.

Une presse plus sûre, plus responsable, peut sans doute mieux contribuer au développement économique du pays. Ce à quoi les invite en quelque sorte le thème national cette année : « Des médias nationaux libres et responsables, leviers de croissance et acteurs du développement, pour un Cameroun émergent à l’horizon 2035 ». Tout en demeurant soucieux de « l’idéal de liberté », a poursuivi Issa Tchiroma, les médias se doivent de contribuer à la bonne santé de leur environnement économique. Surtout qu’ils demeurent un indicateur de choix pour les investisseurs.

Le Mincom les invite donc, ces médias, « à se faire l’écho des performances économiques, sociales et culturelles » du pays, « sans travestir les faits ». C’est, estime le ministre de la Communication, une sorte de « redevance de citoyenneté et de responsabilité. » Entre autres choses, l’orateur a annoncé pour bientôt le début des activités du comité de suivi et de mise en œuvre des résolutions et recommandations des Etats-généraux de la Communication, tenus en décembre dernier.

Outre le lancement d’hier, suivi d’une conférence-débat, les articulations de la Journée internationale de la liberté de la presse comprennent une communication de circonstance qui sera faite par le Mincom ce jour à Yaoundé. Suivront une visite guidée du Salon des arts, métiers et entreprises de communication et le vernissage d’une expo photo sur l’histoire de la presse au Cameroun.