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Dossier de la Rédaction

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Les locaux de la FPTC à nouveau scellés à Bertoua !

Décision prise par le Minader qui annonce la désignation d’un administrateur provisoire, pour relancer la filière tabacole en difficulté à l’Est.

Rebelote à la FPTC ! Les locaux de la Fédération des Planteurs du Tabac et autres Cultures vivrières (FPTC) de l’Est à Bertoua sont à nouveau scellés depuis le 4 mai 2013. Et les activités des dirigeants de cette structure qui encadre des milliers de planteurs de tabac disséminés dans la région de l’Est sont également suspendues. Cette fois-ci, c’est le ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader) qui a pris ce train de mesures au terme de la réunion qu’il a présidée à la salle des conférences de la CNPS de Bertoua, le 4 mai. Lazare Essimi Menye explique que cette décision fait suite à l’ignorance des dirigeants de cette association et aux problèmes récurrents qui paralysent l’essor de cette filière dans la région de l’Est. « J’ai suspendu les activités des gérants de la FPTC, tout simplement parce que l’actuel PCA et son directeur général semblent ne pas connaître la réglementation qui gouverne les sociétés de type coopérative. Et pour ne pas laisser le désordre s’établir, j’ai pris la décision de désigner, dès lundi prochain, un administrateur provisoire, qui va nous permettre de récupérer la FPTC et redonner espoir aux milliers de tabaculteurs qui sont dans cette région », a clairement annoncé le Minader. La dernière fois, c’est le préfet du Lom et Djerem qui avait posé les scellés sur les locaux de cette structure, le 3 mars 2012.

Mais, les choses sont allées très vite à Bertoua le 4 mai 2013. Annoncée pour un échange franc entre les acteurs de la filière tabac, la réunion de la CNPS n’a duré qu’à peine une demi-heure. Le temps pour le Minader de délivrer son propos liminaire et de procéder aux vérifications usuelles de présence des acteurs invités à la table de concertation. Premiers couacs : les responsables actuels de la FPTC sont absents de la salle. La veille de la tenue de cette réunion, ils ont fait parvenir une correspondance au Minader, (avec ampliation au gouverneur de l’Est, préfet du Lom et Djerem), pour lui signifier clairement leur absence à cette rencontre et exprimer une certaine désinvolture. Lors de son propos liminaire, le Minader s’est dit contrarié et a rappelé à l’assistance qu’il ne savait pas que les tabaculteurs étaient aussi prolixes en correspondances et qu’il ne compte plus le nombre de leurs dépêches déjà entassées sur sa table. « C’est pour voir clair dans ce dossier que je suis venu à Bertoua écouter, comprendre les acteurs, voir les champs de tabac… », a expliqué Lazare Essimi Menyé, à l’entame de la réunion. Il n’en sera rien de tout cela : aucune de ces articulations ne sera respectée.

Querelles intestines

Finalement, le Minader n’a écouté que les explications de deux personnes se présentant comme tabaculteurs parmi lesquelles l’ancien président du conseil d’administration de la FPTC, Nicolas Beti, déposé par l’actuelle équipe le 16 février 2012. Lors de sa prise de parole, Nicolas Beti est revenu sur le contexte de la création de la FPTC, héritière des locaux de la défunte Société Camerounaise de Tabac (SCT), la mutualisation des actions des ex-employés de la SCT, les années glorieuses de 1997 à 2009, la mise en place du Projet d’Appui à la Relance du Tabac et autres cultures (PARTEC) avec deux milliards de subvention de l’Etat et de ses partenaires, la genèse du problème des tabaculteurs à l’Est que l’orateur a lié à l’arrivée de la subvention de 150 millions de francs, en 2010. « Aucun planteur de tabac n’a perçu un franc de cette subvention. La crise de leadership s’est aussitôt installée à la FPTC », a déploré Nicolas Beti. La filière a lentement entamé sa descente aux enfers, avec les querelles intestines entre les Gic et Unions des Gic. Au point que le délégué régional du Minader de l’Est, Blaise Apiane, qui n’effectue plus le suivi de cette spéculation, affirme que les tabaculteurs de l’Est sont désintéressés, démobilisés, démotivés... Alors que notre pays produit le tabac de cape, très prisé sur le marché mondial et qui apporte une plus-value à l’économie nationale. Le nouvel administrateur provisoire pourra-t-il mettre de l’ordre dans ce secteur porteur où les vrais planteurs de tabac ne profitent jamais des fruits de leur labeur, alors que les acheteurs et revendeurs s’en mettent plein la poche ? C’est, en tout cas, le vœu du Minader qui a bouclé hier sa visite de deux jours à l’Est.

 


 

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