La première session des consultations politiques entre les deux pays a été ouverte hier à Yaoundé.

S’il est clair que la coopération entre le Cameroun et l’Argentine a été initiée au lendemain de l’accession de notre pays à la souveraineté internationale et que les relations diplomatiques au niveau des ambassadeurs ont été établies en 1975 , il n’en demeure pas moins que cette coopération n’a pas évolué. En ouvrant ce lundi à Yaoundé les travaux de la première session du mécanisme de consultations politiques entre le ministère des Relations extérieures (Minrex) du Cameroun et le ministère des Affaires étrangères et du Culte d’Argentine, le secrétaire général du Minrex et chef de la délégation camerounaise, Félix Mbayu, a d’ailleurs reconnu que le cadre juridique de la coopération entre les deux pays est presqu’inexistant. Il est donc question au cours de ces travaux, de répertorier les points initiaux qui permettront de valoriser au mieux le renforcement de la coopération entre le Cameroun et l’Argentine, un pays émergent. Les axes proposés pour cela étant : l’agriculture, l’élevage, la recherche scientifique, le développement urbain, l’emploi et la formation. Ce qui explique la présence aux travaux d’hier des représentants des départements ministériels en charge de ces secteurs au Cameroun.

Pour sa part, l’ambassadrice Maria del Carmen Squeff, sous-secrétaire de politique extérieure auprès du ministre des Affaires étrangères, et chef de la délégation argentine, a exprimé la volonté de son pays à partager son expérience avec le Cameroun, un pays qui marche sur la voix de l’émergence. « La région de l’Afrique subsaharienne est aujourd’hui une priorité de la politique de l’Argentine », a-t-elle relevé. L’un des premiers axes de la dynamisation de cette coopération sera sans doute la visite qu’effectuera dans les prochains jours en Argentine, la ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Madeleine Tchuinte. Il faut rappeler que les travaux de Yaoundé résultent de la signature en février 2013 entre le ministre Pierre Moukoko Mbonjo et son homologue argentin, du mémorandum d’entente en vue de l’établissement d’un mécanisme de consultations politiques entre les deux départements ministériels.