Le Consupe a reçu hier un don au profit des institutions de contrôle de l’Etat d’Afrique francophone.

Le directeur du département des Opérations pour la région Afrique de la Banque mondiale, Edward Olowo-Okere, a rencontré le ministre délégué à la présidence chargé du Contrôle supérieur de l’Etat, Henri Eyebe Ayissi, hier à Yaoundé. M. Olowo-Okere a remis officiellement durant cette audience, la notification d’un accord de don de la banque au profit du Conseil régional de formation des institutions supérieures de contrôle des finances publiques d’Afrique francophone subsaharienne (Crefiaf), dont M. Eyebe Ayissi est le président exécutif. Le don d’un million de dollars environ (quelque 500 millions de F) servira à financer une mise à niveau générale des institutions de contrôle des finances publiques  réunies au sein du Crefiaf.

Après avoir reçu son hôte, Henri Eyebe Ayissi a expliqué que le Crefiaf se satisfait de la réponse favorable du bailleur de fonds à la suite de son appel à l’aide. L’argent, a-t-il ajouté, permettra de former le personnel des institutions concernées à l’audit financier, de sorte qu’il soit à la hauteur des standards internationaux. En ce domaine, aura-t-on noté, les membres du Crefiaf sont en retard et ne bénéficient pas de compétences idoines dans la pratique universelle actuelle de l’audit financier. Un déficit professionnel que le coup de pouce de la Banque mondiale devrait aider à combler, en même temps qu’il préparera des experts ainsi équipés, à affronter d’autres grands travaux.

Dans ce chapitre, il y a, par exemple, la transposition des directives des finances publiques de la Cemac qui implique la création d’une Cour des comptes au Cameroun. « Nous participons aux réflexions », a assuré à cet égard le ministre Eyebe Ayissi, en précisant qu’il s’agit, en dernier ressort, d’une prérogative du chef de l’Etat.