Les forêts d’Afrique centrale, c’est 10 Etats si on se limite seulement à l’espace de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac). C’est au moins quatre langues occidentales (français, anglais, espagnol, portugais) et des centaines de langues africaines utilisées par les populations et les officiels. La Ceeac c’est aussi des dizaines de millions de personnes qui partagent les mêmes forêts malgré l’existence de multiples frontières étatiques. Comment parler d’une voix pour harmoniser la gestion de ces forêts ? C’est pour répondre à cette problématique que des experts de la Commission des forêts d’Afrique centrale (Comifac) sont à Douala depuis hier.

« Il s’agit d’harmoniser les politiques des Etats, les législations nationales et les institutions en charge de la gestion des aires protégées dans la sous-région », explique Sébastien Luc Kamga Kamdem, responsable de l’aménagement et de la valorisation des aires protégées au sein du secrétariat exécutif du Réseau des aires protégées d’Afrique centrale (Rapac). Pour Denis Koulagna Koutou, Sg du ministère des Forêts et de la Faune, « il est aussi question de mettre en place un outil opposable à tout le monde. Un outil utilisable au Cameroun et dans chacun des pays voisins pour avoir une approche sous-régionale de l’aménagement forestier ».

L’atelier régional qui s’achève donc à Douala ce 8 mai, permettra à la trentaine d’experts de valider le projet de guide de planification et d’aménagement des territoires déjà discutés et adoptés dans les 10 Etats membres de la Comifac. Quatre guides sont à entériner. Ils portent sur : la planification de l’aménagement intégré des paysages en Afrique centrale ; la planification de la gestion des aires protégés ; la planification pour la gestion des ressources naturelles à base communautaire et la planification pour la gestion des zones d’extraction de ressources.